La Commission langues vivantes s’est tenue le 4 mai et a été l’occasion de faire un bilan de l’enseignement des LV dans l’académie , en particulier du point de vue de la diversité.
Les représentants FSU y ont martelé leur arguments en faveur d’une politique LV ambitieuse et émancipatrice pour tous les élèves.
La déclaration FSU :
Le diaporama transmis par le rectorat :
La diversification en collège et en lycée continue de s’éroder, comme dans le 1er degré d’ailleurs.
En font particulièrement les frais à la dernière rentrée le néerlandais et l’allemand.Pour le néerlandais , la politique volontariste de l’académie (poussée par la Région) en faveur du flamand en sont une explication, le vivier n’étant pas infini.
En lycée, la réforme a bien confirmé nos analyses de 2018, les effectifs en LVC (feue la LV3) ayant fondu de 30 à 80 % selon les langues. À la dernière rentrée c’est encore le néerlandais qui a le plus souffert alors que les besoins en formation et en débouchés professionnels sont importants. Nous avons exprimé nos vives inquiétudes quant à la transformation de l’enseignement LVC en atelier dans plusieurs lycées de l’académie : c’est un recul et un message de désengagement envoyé aux élèves , aux familles et aux personnels que nous avons dénoncé. Le rectorat a découvert la situation : les effets de l’« autonomie » ! Nous avons rappelé nos propositions (sanctuarisation des moyens, fléchage , campagne nationale de promotion , code dérogatoire…) qui sont à même d’inverser la tendance. Quant aux spécialités , peu d’évolution si ce n’est une progression d’anglais AMC au détriment de LLCE.
Suite à notre question concernant l’ouverture de sections binationales en Education Prioritaire, la rentrée 2022 marque un point positif : moins de départs dans le privé pour les 4 collèges, les dossiers de demandes pour 2023 sont en hausse mais la situation est fragile et à suivre de près pour les années à venir. L’Ecole Européenne, elle, n’a toujours pas atteint les objectifs de mixité sociale qui avait été avancés par le Rectorat, ce que nous avions anticipé dès 2016, puisque les moyens à cet égard ont toujours fait défaut.
Un dernier point : Ev@lang. L’académie est bien en-deçà des indicateurs nationaux, mais cela ne permet pas d’avoir un état des lieux pertinent du niveau en anglais des élèves de 3è. Le test est à rebours des programmes : décontextualisation, documents non authentiques, pas de préparation, 2 activités langagières testées sur 5…, enfermement par l’algorithme… au point que certains élèves quasi bilingues pour des raisons familiales se voient estampillés A1. No comment.
Pour la FSU, maintenir ev@lang n’a aucun sens si ce n’est à favoriser le profbashing ou le teach to test.