Régulièrement, revient la petite musique d’un système éducatif qui fonctionnerait mieux avec davantage de pouvoirs donnés aux chef.fe.s d’établissement, notamment en terme de recrutement.
Comme si un.e chef.fe d’établissement transformé.e en chef.fe d’entreprise était la solution aux difficultés rencontrées par l’institution et les personnels, alors que les problèmes viennent surtout des choix et réformes opérés par les gouvernements successifs. Lorsqu’il n’y plus de réel dialogue social au sommet de l’institution, il ne peut pas y en avoir non plus en bas de celle-ci ! Les exemples de contrats d’AED non renouvelés arbitrairement par certain.e.s chef.fe.s d’établissement sont de plus en plus nombreux, et on ne peut pas dire que le rectorat fasse preuve de dialogue lorsque nous l’interpellons sur certaines situations. La section académique du Snes-FSU a signalé plusieurs fois à la Rectrice des établissements où le/la chef.fe mettait fin à la totalité ou la quasi-totalité des contrats d’AED sans aucun dialogue et sans raison valable.
Alors que nous lui demandions d’intervenir, le rectorat n’a pas trouvé d’autre réponse à donner qu’un retour purement administratif : c’est autorisé, ce sont des CDD, ce ne sont pas des licenciements... Bref, circulez, y’a rien à voir ! Mais derrière ce que l’institution nomme désormais le « management de proximité », se dissimule en réalité un pouvoir local arbitraire dont pâtissent les personnels au quotidien.
Willy Leroux