Derrière la rhétorique néomanagériale promettant plus de liberté aux équipes dans « l’autonomie » locale, il s’agit en réalité de faire accepter l’idée que la réussite scolaire ne dépendrait pas des moyens attribués (de la taille des classes par exemple), mais du pouvoir dévolu à la hiérarchie : définir le projet (spécifique) à l’établissement, en sélectionner les exécutant.e.s et donc imposer des pratiques, pour ensuite différencier la rémunération et l’avancement. Pilotage « renforcé », stricte limitation de l’autonomie professionnelle qui suppose la remise en cause des statuts, contrôle chiffré de l’efficacité… Le Snes et la FSU interviendront dans le débat public et appelleront à l’action pour mettre en avant une autre conception de l’École : ambition, revalorisation, reconnaissance de l’expertise des personnels, lutte contre les inégalités.
Jean-François Carémel