CAELVE* après CAELVE (la dernière s’est tenue le 22 février dernier), les constats et analyses du SNES et de la FSU sont confirmés : la diversification recule. Dans le 1er degré, c’est le néerlandais qui baisse de 30 % et l’allemand dans le Pas-de-Calais là où il subsistait. En collège, la situation évolue peu par rapport à 2021 avec un quasi-monopole anglais-espagnol. L’allemand reprend cependant quelques couleurs de même que le néerlandais et le chinois. A suivre… En lycée, l’effondrement des LVC lié à la réforme se confirme, mettant clairement en question leur avenir. À quand leur accès uniquement en officine privée pour les plus favorisés ?
Pour un certain nombre de langues se pose nettement la question du manque d’enseignant.e.s et du non remplacement pendant des semaines des personnels malades, en congé maternité ou même partis à la retraite. C’est un cercle vicieux car le non-remplacement entraîne une désaffection à l’entrée en 6è ou en 5è puis un recul de la diversification et des potentiels candidats à leur enseignement.
Faute de moyens, le rectorat s’oriente de plus en plus vers une territorialisation de l’offre tout en ayant conscience de la rupture d’équité qu’elle induit. Après l’usine à gaz de « Calais bilingue », se dessinent les projets d’un axe « Enseignement du chinois » d’Haubourdin à Lille et d’un « territoire bilingue néerlandais ». Voilà quels sont les renoncements aux valeurs du service public d’éducation. Voilà quels seront nos batailles à mener dans les mois à venir.
Catherine Piecuch
* Commission Académique sur l’Enseignement des Langues Vivantes Étrangères