La hors-classe pour tou.te.s au 10e échelon ? Bilan de la campagne 2020
En juin dernier, la CAPA a étudié l’avancement à la hors classe de 183 CPE promouvables pour seulement 31 promotions. Parmi les CPE promu.e.s, tou.te.s les CPE promouvables au 11e échelon l’ont été. Les autres promotions (18 collègues) ont toutes concerné des collègues qui étaient au 10e échelon. Avec l’augmentation du ratio de la hors classe et le nouveau barème obtenu dans le cadre des accords PPCR, nous observons depuis 3 ans un tarissement du nombre de CPE promouvables au 11e échelon ce qui permet d’entrevoir à terme une carrière en classe normale qui pourrait se terminer au 10e échelon !
La classe exceptionnelle : des modalités d’accès trop restrictives et non adaptées
Pour la campagne 2020, 79 collègues étaient promouvables dont 8 au vivier 1 et 71 au vivier 2 pour 8 promotions à accorder au titre du vivier 1 et seulement 2 promotions pour le second vivier. Autant dire qu’au Autant dire qu’au titre du vivier 1, dont les modalités d’accès ont été dénoncées dès sa mise en œuvre par le Snes-Fsu, tou.te.s les promouvables l’ont été alors qu’au deuxième vivier un bon nombre de collègues promouvables et tout autant méritant.e.s que les autres se voient refuser cette promotion.
Ainsi, des collègues éligibles au vivier 2 partiront à la retraite sans pouvoir bénéficier de cette promotion de grade, pendant que d’autres, beaucoup plus jeunes, accéderont à la classe exceptionnelle au titre du vivier 1 et bloquent des promotions pendant de nombreuses années. Pour les promotions au vivier 2, l’administration a fait le choix d’un mérite bien subjectif et n’a pas retenu les propositions du Snes-Fsu visant à promouvoir en priorité les collègues les plus ancien.ne.s afin de ne pas saturer le grade pour la catégorie et d’améliorer des situations de collègues proches de la retraite. C’est pourquoi les élu.e.s du Snes-Fsu ont voté contre le tableau d’avancement proposé par le rectorat, contrairement aux autres organisations syndicales.
Le Snes-Fsu continue de revendiquer une revalorisation générale des carrières avec un avancement à rythme unique et l’alignement de tous les corps sur la grille des agrégé.e.s. La bataille est désormais à mener pour faire de la classe exceptionnelle un nouveau débouché de carrière accessible à tous, comme nous avons réussi à le faire pour la hors classe.