Les prescriptions et injonctions tentant de brider notre liberté pédagogique ne manquent pas : autoévaluation des établissements, approche « par compétences », projet local d’évaluation, « Éducation à » et autres dispositifs institutionnels... mais à partir du moment où nous respectons les programmes, nous sommes bien les seuls maîtres à bord dans nos classes.
Ayons confiance dans la force du collectif et dans notre pouvoir de résistance, le Snes-FSU (encore davantage maintenant avec la victoire aux élections professionnelles) aide à reprendre la main :
=> les stages disciplinaires et pédagogiques, lieu d’ échanges au sein d’un collectif de travail hors de l’établissement, permettent de construire des stratégies pour rester concepteurs.trices de nos cours et évaluations.
En lycée :
=> nous continuons à porter nos revendications au ministère et au rectorat et obtenons des victoires comme la suppression des E3C (même si le remplacement par le contrôle continu n’est pas satisfaisant), le droit aux documents pendant le grand oral, le passage de 14 candidats à 11 à l’oral de l’EAF, etc.
=> le PLE a été largement neutralisé grâce à nos relais sur le terrain.
=> notre communication porte également ses fruits et plus personne ne conteste les problèmes générés par Parcoursup ou les inégalités entre élèves renforcées par le nouveau bac et lycée.
En collège :
=> le Snes-FSU est aux côté des collègues qui font face, au quotidien, à des tentatives d’ingérence sur le plan pédagogique et à la volonté de les reléguer au rang d’éxécutant.es : évaluation des élèves, mise en œuvre contraignante de dispositifs au détriment du cœur de métier, l’enseignement.
Pour nous le travail ce n’est pas seulement appliquer, mais adapter, concevoir.
=> nous aidons aussi à lutter contre une intensification du travail qui contribue à la perte de sens du métier, en informant les collègues de leurs droits.
À tous les niveaux, des managers et autres réformateurs veulent nous mettre au pas.
Mais il ne faut jamais oublier que nous sommes plus nombreux qu’eux, plus forts grâce aux résultats des élections professionnelles et que nous avons une vraie capacité
de résistance. Alors, résistons et vive la liberté pédagogique !
Jean-François Carémel, Odile Deverne