Test d’anglais en 3e
A partir 6 avril et jusqu’au 19 mai a lieu dans l’académie une évaluation de tous les élèves de 3e en anglais ( en collège, en LP , Ulis, UPE2A , Segpa…)
cf la note de service du 3 février 2021 :
https://www.education.gouv.fr/bo/21/Hebdo7/MENE2103043N.htm
Cette évaluation en anglais pourrait être généralisée à d’autres langues l’an prochain.
Modalités :
– 30 mn de tests en salle pupitre sur le temps de cours et sous la responsabilité des professeur.e.s ( compter 50 mn avec la mise en place, y compris la désinfection des postes et des casques pour la CO, la transition entre les épreuves…)
– CO , CE , grammaire et lexique sous forme de QCM
– la partie organisationnelle (codes, lien avec la plate-forme ministérielle relève des chef.f.e.s d’établissement)
Pour le SNES-FSU, la mise en place coûte que coûte de ces tests démontre une fois de plus l’entêtement du ministère dans des choix idéologiques qui n’ont rien à voir avec l’amélioration des apprentissages
?tout d’abord parce que la période de crise sanitaire que nous traversons depuis un an aurait dû pour le moins entraîner la suspension de cette évaluation : les personnels sont épuisés et se seraient bien passés de cette charge de travail supplémentaire (en amont il leur incombe en effet également de familiariser les élèves à la forme du test et au lexique spécifique des consignes…).Les élèves , eux, ont plus que jamais besoin avant tout de sens , de perspectives d’ouverture … et sûrement pas d’une évaluation hors -sol.
?ensuite , parce que cette évaluation servira d’« outil de pilotage de la discipline au niveau national, académique et de chaque établissement » et à « favoriser un retour réflexif sur les modalités d’apprentissage mises en œuvre et sur l’élaboration de la progression pédagogique, dans l’établissement et dans la classe. » De plus ,« les responsables nationaux, les recteurs et cadres académiques, les chefs d’établissement » doivent dans la foulée « mettre en œuvre, à leur échelle, les mesures et les stratégies les plus favorables aux apprentissages en langues vivantes »
Cette évaluation risque bien de faire peser sur les enseignant.e.s un contrôle de leurs pratiques , une entrave forte à leur liberté pédagogique, d’imposer de « bonnes pratiques » et d’engager une transformation radicale du métier d’enseignant de langues vivantes . Tout cela dans le but de mettre en concurrence les collègues, les établissements … de développer les entraînements mécaniques, hors-sol et sans contenu, le numérique à tous crins et même de diminuer les moyens d’enseignement . Du teach to test en lieu et place de teach for the best.
Faites- nous part de vos expériences et témoignages.
Le SNES-FSU défend , lui, une vision émancipatrice de l’enseignement des langues vivantes.
Attestation de langue en terminale :
Enfin une bonne nouvelle !
Elle est supprimée pour cette année suite aux modifications des épreuves du bac.
https://www.education.gouv.fr/bo/21/Hebdo10/MENE2108043N.htm