Dans le sillage des travaux du comité « CAP 22 » qui préconisait la dissolution de l’instance CHSCT dans une instance fourre-tout, l’Académie de Lille semble profiter des élections professionnelles pour geler les travaux des CHSCT académiques et départementaux.
En effet, alors que les CAPA ont bénéficié, dès le 7 janvier 2019, d’une session d’installation exceptionnelle, la rectrice de Lille nous refuse la programmation d’une séance extraordinaire des CHSCT permettant la poursuite de leurs travaux ordinaires et ce dès le mois de Février 2019. Or, depuis le 6 Décembre 2018, date des résultats des élections professionnelles, la répartition des sièges est pourtant connue. Selon les services du rectorat, aucune date ne serait disponible avant Février 2019 pour le CHSCT A. La session d’installation est fixée lors d’une séance ordinaire le 8 février 2019 pour le 62.
Les conséquences sont elles immédiates : l’annulation de toutes les visites CHSCT programmées dans le Nord (4) et dans le Pas-de-Calais. Les membres des CHSCT ne peuvent donc pas poursuivre leur travail d’enquête et d’analyse de terrain en ce qui concerne la protection de la santé physique et mentale, la sécurité et l’amélioration des conditions de travail.
A la rentrée prochaine, ce seront pas moins de 287 postes qui seront supprimés dans notre académie, alors que le nombre d’élèves est lui en forte augmentation. La politique gouvernementale d’austérité et la réforme des lycées et du baccalauréat en sont les causes principales. Les conséquences seront donc nombreuses sur les conditions de travail des collègues : suppressions de postes, compléments de services sur plusieurs établissements et de facto des déplacements toujours plus nombreux. Face à ces détériorations programmées par notre administration, nous exigeons la tenue rapide d’une séance extraordinaire d’installation les CHSCT afin que les mandataires CHSCT puissent reprendre leur travail de veille et d’alerte.