28 septembre 2024

Les établissements

Recherche profs désespérément… BricoÉdu, saison 8 !

Recherche profs désespérément… BricoÉdu, saison 8 !

Plusieurs collègues ont contacté le Snes-FSU pour signaler que des enseignants de lettres et de mathématiques, en arrêt maladie, en congés maternité ou paternité... n’étaient pas remplacés. Rien d’étonnant pour le Snes-FSU puisque nous ne cessons d’alerter sur le manque d’enseignants (https://www.snes.edu/article/rentree-2024-pas-un-prof-devant-chaque-classe/) engendré par la crise d’attractivité pour nos métiers : salaires insuffisants, conditions de travail qui ne cessent de se dégrader. La nouveauté cette année, c’est de voir des chefs d’établissement demander aux équipes de lettres ou de mathématiques de repasser en classe entière ou de retarder le passage en groupe allégé, en 6e ou 5e, pour pallier les insuffisances de l’administration. L’Éducation nationale est définitivement la plus grande enseigne de bricolage de ce pays !

Le Snes-Fsu s’oppose toujours à la mise en place de groupes de niveau, il avait d’ailleurs alerté sur les problèmes d’organisation qu’ils allaient entrainer dans les établissements. Néanmoins, lorsque des organisations pédagogiques ont été actées par les équipes, pour travailler avec des effectifs hétérogènes et allégés par exemple, il n’est pas question d’imposer aux équipes d’y renoncer parce que l’administration est incapable d’assurer le remplacement des personnels. Rien ne les y oblige, les « groupes » n’entrent pas dans un dispositif de remplacement, comme le sont le Pacte et le RCD.

Le Snes-FSU rappelle que :

 Les groupes en 6e et en 5e doivent figurer EXPLICITEMENT sur les VS ainsi que leurs effectifs, et pas les classes. Nous invitons les collègues à être vigilants au moment de signer leur VS => Je vérifie ma ventilation de service (VS) 2024-25 avec le Snes-FSU. L’administration ne peut donc imposer à un.e collègue une classe (entière) dont il n’a pas la charge.

 L’arrêté du 15 mars 2024 (https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000049286467) précise bien que le regroupement dans la classe de référence ne peut être mis en œuvre que « par dérogation, et afin de garantir la cohérence des progressions pédagogiques » et non pour assurer la prise en charge d’élèves dont l’enseignant.e est absent.e.

 Les groupes, s’ils existent, ont été mis en place avec des moyens pris sur la DGH de l’établissement, parfois au détriment d’autres dispositifs ou d’autres disciplines. Ce ne sont donc pas des moyens dédiés au remplacement, ce ne sont pas des moyens dont les établissements doivent se priver parce que l’administration est incapable de pallier ses insuffisances. Il n’est pas possible d’imposer la prise en charge d’élèves qui relèvent d’un groupe dont le.la professeur.e est absent.e. En cas problème, nous contacter : [email protected]

Revenir ou rester en « classe entière », ce serait accepter de faire plus avec encore moins alors que l’École manque de tout ! Dans les prochaines années, les effectifs en collège devraient diminuer. Pour le Snes-FSU, cette baisse doit être l’occasion de retrouver des tailles de classe (24 élèves maximum, 20 en éducation prioritaire) et des conditions de travail favorables à la réussite de tous les élèves, dans toutes les disciplines : https://www.snes.edu/article/effectifs-eleves-contre-attaquer-sur-le-fond/

Ces pressions confortent notre revendication de l’abrogation du « Choc des savoirs », notamment des dispositions qui veulent imposer les regroupements en français et en mathématiques en 6e/5e à la rentrée 2024 bien sûr, mais également en 4e/3e à la rentrée 2025 (article 6 : https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/article_jo/JORFARTI000049286488). La bataille sur les conditions de la rentrée 2025 est déjà engagée !