Le comité technique académique, présidée par la rectrice, s’est réuni ce jeudi 4 juin pour traiter de la réouverture des établissements dans l’académie de Lille.
À télécharger ici : la déclaration FSU
Dans le cadre de la délégation FSU, le Snes est intervenu sur plusieurs points :
– Sur les conditions sanitaires de la reprise
La rectrice fait un constat positif de la situation, considérant que les choses se passent sereinement. Elle a insisté sur le rôle central joué par l’Education Nationale pendant le confinement notamment, et reconnu l’importance du groupe-classe comme repère (!).
La FSU a évoqué la situation des établissements qui n’ont pas réuni leurs conseils d’administration avant la réouverture. Il ressort de la réponse du rectorat que le conseil d’administration doit effectivement délibérer sur le fonctionnement général et administratif modifié par le protocole sanitaire. En cas de rejet cette organisation nouvelle consultation du CA doit être organisée, même si cela n’empêche pas la réouverture effective décidée par le chef d’établissement, par ailleurs représentant de l’État.
Question de la garde d’enfants pour les personnels : là où le Sgen-CFDT demandait un cadrage académique, la FSU et les autres organisations ont fait valoir le cadre national, plus favorable, et la FAQ ministérielle qui permet le choix du distanciel. La rectrice l’a reconnu tout en limitant cette possibilité à une période exceptionnelle où le nombre d’élèves accueillis est limité.
– Sur les question pédagogiques.
– Distanciel/présentiel : la rectrice n’envisage la poursuite du distanciel que selon le souhait des professeurs dans le cadre d’un pédagogique. Selon elle l’objectif n’est pas de faire de système d’enseignement. Dans les faits pour la FSU, le risque est grand pourtant de voir le ministre développer l’idée d’un enseignement hybride, ce qui correspond aux initiatives dans certains lycées (classe filmée).
– 2S2C, risque de hiérarchisation des disciplines. À notre mise en cause de ce dispositif, il a été répondu qu’il ne pouvait être qu’un supplément pour nous rassurer.
Le doyen des hypers a reconnu à note initiative notamment, qu’il était nécessaire de respecter le poids des disciplines dans les services mais que ce n’était pas toujours le cas sur le terrain. Il s’est déclaré opposé à la mise en place de cours centrés sur les le français et les mathématiques.
Sur la question de l’allemand : avec d’autres nous avons souligné l’inquiétude des collègues dans une période où ils n’ont pas pu faire la promotion de leur discipline.
– Cités éducatives : la FSU a rappelé son opposition totale à ce label à dissoudre l’éducation prioritaire et au profilage des postes prévues à partir de la rentrée 2020 dans les collèges. Désaccord avec l’Unsa qui a demandé à la rectrice un bilan un retour d’expérience de l’action des cités éducatives pendant la crise ; l’Unsa, qui soutient le label, a fait référence à un rapport gouvernemental qui vante l’efficacité des cités éducatives dans le cadre de la crise sanitaire. Que le gouvernement commande des rapports qui valident son action quand même peu étonnant. La rectrice a répondu qu’elle n’avait aucune donnée à communiquer. Ce qui démontre en tout cas que le rapport n’a pas pu s’appuyer sur les données de l’académie de Lille…
– Autres sujets abordés
– Traitements : il a été rappelé que la paye de mars avait été reconduite en avril et en mai. Les régularisations liées par exemple aux avancements d’échelon devraient être effectives sur la paie de juin
– Fonds sociaux et crise sanitaire : nous avons été les seuls à évoquer le problème des fonds sociaux, un certain nombre d’établissements ayant tendance à les thésauriser. Cette question a d’ailleurs fait l’objet d’un courrier de la rectrice au chef d’établissement leur annonçant des redéploiements d’un EPLE à un autre des reliquats, parfois très importants. Pour la FSU, cette situation dit au manque d’assistantes sociales et aux réticences des familles à solliciter les fonds sociaux qui, au final, sont gérés par les personnels direction et agents comptables.
Sur les questions sociales plus généralement et les bourses, la rectrice insistait sur le fait de ne pas limiter l’accueil des familles dans les établissements à fin de procéder aux formalités.