Déclaration FSU // CTA du 20 juin 2018
Ce CTA de fin d’année se tient dans un contexte social mouvementé : cheminots, retraités, fonctionnaires, tous nous subissons les effets d’une politique libérale décomplexée et même éhontée.
Tous ? En fait, non, il fait bon être riche ou grands patrons liquidateurs d’emplois en France actuellement. Ce n’est plus de ruissellement dont il faudrait parler, mais de geyser : c’est la France d’en haut qui bénéficie des suppressions de postes, de la privatisation à marche forcée des services publics ou encore de la mise en cause des aides sociales.
Et quoi de plus logique ensuite de s’en prendre aux empêcheurs de tourner en rond que sont les élus des personnels et donc au paritarisme, système issu de l’Après-Guerre après les méfaits du régime de Vichy ? Pourtant, ce mois de juin est là pour témoigner une nouvelle fois des effets bénéfiques du paritarisme pour les personnels, pour les services publics et les usagers.
Et pour tenter d’empêcher les réactions, les attaques continuent à se multiplier sur tous les fronts, en espérant nous décourager devant tant de contre-feux : d’un côté, l’annonce de la suppression du PPCR, puis celle de la révision des programmes de collège pour la rentrée 2018 alors que tous les programmes viennent d’être refaits, de l’autre les rumeurs persistantes sur la contractualisation des fonctionnaires, la baisse du niveau de recrutement des professeurs à bac + 2, le transfert de compétences d’évaluation et de recrutement aux chefs d’établissement ou encore la fusion des académies avec leurs effets dévastateurs sur les personnels et les services.
Pour la FSU, la mobilisation se poursuit. Elle passe par l’information des personnels et des usagers qui commencent à réaliser à quelle duperie ils sont soumis en voyant les conséquences de parcoursup. La mobilisation se poursuivra dès la rentrée sur tous ces sujets, et sur la réforme à venir du bac et du lycée. Nous y travaillerons dans le cadre syndical le plus large possible.
Concernant la future réforme du lycée, le SNEP-FSU s’inquiète du traitement fait à la discipline EPS, malgré les amendements déposés au CSE, aucun enseignement de spécialité n’est prévu pour remplacer l’enseignement d’exploration et de complément EPS, ce sont pour l’instant 7 EPLE de notre académie concernés et plus de 400 élèves engagés sur ce cursus de formation dans l’interrogation.
Par ailleurs, au-delà des faits inadmissibles et très graves qui se sont produits lors d’une séance d’évaluation au BAC EPS en mai 2018, la stigmatisation médiatique d’une forme de pratique d’enseignement telle que la course d’orientation, partie intégrante des programmes d’EPS, est pour le moins maladroite de la part des instances hiérarchiques de l’éducation nationale.