Vivier 2 : 17 proposés sur 170 (barre à 138)
Vivier 1 : 68 proposés sur 168 (barre à 111)
Les propositions remontent au ministère et seront examinées mi septembre en CAPN
Déclaration FSU // CAPA classe exceptionnelle agrégés 2018
« Toute vérité est-elle définitive ? »
« Éprouver l’injustice, est-ce nécessaire pour savoir ce qui est juste ? »
Ces sujets du bac philo tombés ce matin pourraient nous servir de base pour les travaux paritaires qui nous occupent ces derniers temps, car ils traduisent à la fois les sentiments des personnels quand ils découvrent leurs avis déterminés on ne sait comment (et figés définitivement quand il s’agit de la hors-classe), mais aussi le travail des commissaires paritaires, car le projet n’est jamais définitif.
Nous voici réunis pour la 2e CAPA de l’année concernant l’attribution de la classe exceptionnelle des agrégés. Mais peut-être devrions nous dire la seconde, puisque le gouvernement a réaffirmé cette semaine sa volonté d’en finir avec le paritarisme et aussi avec le PPCR ?
Ce n’est pas à vous que nous allons démontrer les bienfaits du paritarisme - et même du PPCR -, nous avons encore pu constater cette semaine à l’occasion des FPMA combien les échanges entre les élus et services rectoraux sont utiles et bénéfiques pour les personnels, mais aussi pour le bon fonctionnement du service public que nous représentons ici. Et tout ça, sans coûter « un pognon de dingue », ni même le prix d’un service à vaisselle.
Sans paritarisme, ce serait le règne de l’arbitraire, des « petits chefs » qui useraient à mauvais escient d’un « petit pouvoir », au détriment des règles élémentaires du « bon management » et de la QVT (Qualité de Vie au Travail), en détruisant les solidarités indispensables au fonctionnement de services publics, eux-mêmes au service de l’intérêt général et pas des intérêts particuliers.
Bien au contraire des annonces gouvernementales, il faudrait donc étendre le paritarisme et même l’imposer quand il n’existe pas, comme dans les universités où le manque de transparence empêche le traitement égalitaire des personnels et conduit à des situations inexplicables, donc sources de tensions.
Concernant cette CAPA, il s’agit pour nous de définir collectivement les propositions lilloises pour la classe exceptionnelle à faire remonter ensuite en CAPN.
Pour la FSU, si nous avons la volonté de promouvoir les dossiers des plus anciens, c’est aussi pour ne pas pénaliser à l’avenir les collègues plus jeunes, mais méritants, et actuellement non éligibles à la classe exceptionnelle. En effet, nous allons très vite épuiser notre quota de promotions à cause du contingentement à 10 % du corps si nous donnons la promotion à trop de collègues éloignés du départ à la retraite. Par ailleurs, le gain en rémunération est au mieux minime et le plus souvent inexistant pour ceux qui seraient promus avant d’avoir atteint le dernier chevron de la HC en vertu des règles de reclassement.
C’est pour cela que nos interventions en GT et lors de cette CAPA auront pour but de rééquilibrer le tableau en suivant ce principe, sans tenir compte strictement de la répartition par discipline. Répartition de toute façon elle-même déséquilibrée puisque les critères d’attribution dans le vivier 1 aboutissent à la surreprésentation de certaines d’entre elles, comme les STI ou l’éco-gestion, ce que nous contestons.
Par ailleurs, la FSU souhaite disposer d’éléments statistiques sur les populations de personnels éligibles au V1 et au V2, pour analyser plus finement les différences observées dans les répartitions entre hommes et femmes à ces niveaux :
– Dans le vivier 1, il y a 59 candidatures de femmes, et 109 d’hommes, soit 35,1 % de femmes dans les candidats au vivier 1.
– Dans le vivier 2, 74 femmes, 96 hommes sont promouvables, soit 43 % de femmes.
Cette différence entre la composition du vivier 2 et celle du vivier 1 pose question et la FSU demande une étude plus approfondie, pour en chercher les causes afin d’agir contre ces inégalités dans un corps où pourtant les femmes représentent plus de la moitié des effectifs : auto-censure des femmes, ou proportion moindre de femmes vérifiant les conditions pour postuler au V1, en particulier, dans l’enseignement post bac ?
De même, alors que nationalement, la proportion de femmes promues à la hors-classe depuis une dizaine d’années oscille entre 47 et 50 %, la proportion des femmes promouvables au vivier 2 semble faible, aussi bien pour la campagne 2017 (41%) que pour la campagne 2018. Notre académie a-t-elle des spécificités défavorables aux femmes ? C’est en tous cas ce que l’on peut se poser comme question au vu de la répartition des appréciations « excellent » du recteur, basée sur les classements des établissements, pour les 25 candidates et les 47 candidats issus des établissements d’enseignement supérieur : sur les 9 avis « excellent » figurant dans le tableau préparatoire, 8 vont à des hommes...
Mais avant que commencent les discussions de cette CAPA, nous tenons à remercier les services du DPE pour leur disponibilité et leurs réponses à nos demandes.