Monsieur le recteur,
Depuis le 29 janvier, les établissements ont reçu leurs dotations. Nous avons immédiatement demandé à obtenir les informations et cela d’autant que le calendrier a été modifié et resserré et qu’il rendra très difficile une véritable consultation des conseils d’administration des établissements qui doivent émettre un vote sur la répartition de la dotation et les structures.
A ce jour, malgré nos demandes répétées, nous n’avons toujours pas reçu les structures, ni les dotations. Les services nous disent qu’ils n’ont pas reçu l’autorisation de les diffuser et il est impossible de recevoir une réponse à une demande faite depuis maintenant cinq jours par différentes organisations syndicales.
Nous n’avons pas non plus d’informations sur la ventilation des moyens, sur les retraits liés aux remplacements, sur ceux liés aux moyens repris sur les mises à disposition. Nous n’avons aucune annonce sur certains GT ou reçu de documents permettant la préparation de ceux à venir, pas plus que de concertation sur le calendrier du bac, la réforme des lycées ou les expérimentations en Langues vivantes.
Lors de l’audience, nous avions déploré cette absence de dialogue social et vous avez tenté de nous rassurer en réaffirmant votre volonté de fournir des informations aux représentants des personnels. Nous devons faire le constat que les blocages subsistent et il nous faut en conclure que l’administration cherche en permanence à nous mettre devant le fait accompli pour empêcher toute alternative aux décisions prises par elle. Le récent jugement du tribunal administratif à propos du conseil d’administration du lycée Colbert de Tourcoing a pourtant montré que c’est bien à cette instance de prendre les décisions qui ne relèvent pas du seul chef d’établissement. Il est donc important que ces conseils puissent travailler en disposant de l’ensemble des données. Cela nous parait d’autant plus important que les informations qui remontent des sections syndicales locales montrent que les règles de ventilation de la dotation académique ont été modifiées, et que les établissements ne semblent pas traités de la même manière. Pour lever toute ambiguïté, la transparence est donc indispensable.
Par la présente, nous renouvelons donc notre demande d’informations précises et complètes dans des délais qui permettent une réelle réflexion collective sur les conditions de la rentrée.