Enseignement technologique : formation initiale, UFA et GRETA (GIP).
Le S3 de Lille a toujours été opposé à la mise en place d’UFA (Unité de Formation par Apprentissage), en concurrence directe avec la formation initiale de la voie technologique : ces UFA ont pour but de transférer les savoirs et les compétences techniques aux entreprises qui, pour certaines, ne sont pas en capacité de leur donner ou qui, pour d’autres, vont pouvoir formater l’apprenti à un outil de travail en oubliant la formation technologique, gage d’une réinsertion future réussie.
Dans beaucoup d’établissements, les UFA se sont développées. Pour le moment, la plupart des collègues interviennent dans le cadre de vacations : les discours culpabilisant des directions d’établissements sur l’obligation d’implication des collègues (à défaut la suppression de filière) dans ces UFA les incitent à accepter des heures au-delà du raisonnable. Si l’on ajoute les sollicitations des GRETA, la demande en personnels est importante. Avec les suppressions de postes depuis près de 10 ans, le nombre de personnels susceptibles d’intervenir (car formés et compétents dans ces domaines de haute technicité) est en forte baisse. Des situations incompréhensibles se font jour : des enseignants qui attendent de mettre leurs savoirs et leurs compétences au service des élèves mais dont on a supprimé le poste, et de l’autre, des collègues à qui l’administration demande l’impossible.
Nous demandons
– que soit organisé le retour de la formation technologique en formation initiale au sein des établissements,
– que l’ouverture de toute formation en UFA ne soit pas en concurrence avec la formation initiale,
– que les heures d’UFA ou de GRETA (GIP) soient intégrées dans le service des collègues en respectant le statut des enseignants de la formation initiale,
– que soit réouvert le recrutement d’enseignants qualifiés dans des domaines spécialisés tels que sont la productique, le génie civil, l’électronique, l’électrotechnique, ... contrairement à la nouvelle définition du CAPET Technologie et Enseignements technologiques qui nie toutes ces spécificités.
Thierry Quétu, pour le secteur enseignements technologiques du S3 de Lille