Le gouvernement a annoncé ce mercredi 2 novembre une hausse de 10 % des « crédits pour la rémunération » des accompagnants d’élèves en situation de handicap en septembre 2023. Le Snes, au sein de la FSU, n’est pas dupe des effets d’annonce et rappelle que rien n’est prévu pour sortir les collègues de la précarité.
Sur le modèle des 10% annoncés pour tous les enseignants sans contrepartie avant les élections présidentielles puis finalement liés à de nouvelles missions après les élections, les 10% pour la rémunération des AESH pourraient bien conditionnés à l’exercice de nouvelles missions comme le périscolaire ... D’ailleurs, l’amendement soutenu par le gouvernement évoque « l’accompagnement du temps méridien » ...
Il ne s’agirait alors pas d’une revalorisation mais bien d’une rémunération pour un travail supplémentaire. De plus, cette annonce concerne-t-elle une revalorisation indiciaire sur une grille qui ne cesse d’être remaniée sur les 2 échelons plancher qui peinent à maintenir le niveau du SMIC ou des primes ? Et si cette revalorisation concernait bien l’indice, elle se traduirait par une augmentation de rémunération ridicule sur un temps partiel imposé (les AESH étant en grande majorité sur des 62% donc à 24h).
Pas de quoi donc atteindre un niveau de rémunération suffisant et permettant de vivre décemment de ce métier ! Par ailleurs pourquoi attendre septembre 2023 pour cette revalorisation alors même que l’inflation actuelle a rendu encore plus précaires les AESH.
Pour la FSU, sortir de la précarité ne peut passer que par :
– un vrai statut de la Fonction publique de catégorie B pour les AESH
– un temps d’accompagnement d’élève égal à un temps plein
– une vraie revalorisation de la grille indiciaire et du point d’indice, sans contreparties .. et sans attendre septembre 2023 !