Lors de l’audience du 3 octobre 2023 au rectorat de Lille, la FSU, représentée par Kévin PLOUVIEZ (SNES-FSU), a soulevé plusieurs préoccupations importantes liées au travail des AESH. Voici un résumé des points clés discutés :
L’intersyndicale, composée de 6 organisations syndicales, dont la FSU, CGT, FO, AD, SUD et SNUDEP, a exprimé ses préoccupations, notamment sur :
1. Gestion des PIAL et manque de communication entre les personnels.
2. Gestion des affectations et des emplois du temps.
3. Manque de transparence sur les PIAL.
4. Évaluation des PIAL.
5. Temps de travail.
6. Heures connexes et absences pour rendez-vous médicaux.
7. Refus d’accompagner les élèves non notifiés.
8. Fusion AESH-AED = ARE.
9. Retards administratifs.
La FSU est la seule organisation syndicale à avoir rappelé son désaccord concernant le comptage des temps de déplacement entre établissements dans les heures dites connexes.
Gestion des PIAL et Communication :
La FSU a soulevé des préoccupations concernant la gestion des Pôles d’Inclusifs d’Accompagnement Localisés et le manque de communication entre les différents personnels au sein de ces PIAL. Kévin a mis en avant le besoin d’une communication plus efficace pour garantir un accompagnement optimal des élèves en situation de handicap.
gestion des affectations et des emplois du temps des AESH : Les questions de la FSU ont également porté sur ces points importants. Celle-ci a souligné l’importance là aussi de mettre en place un dialogue, une communication appropriée pour amener les éventuels changements d’affectations (oublions les courriels). Le respect de maintenir des emplois du temps équilibrés pour les AESH afin d’assurer la qualité de l’accompagnement des élèves et de garantir des conditions de travail sereines pour les personnels.
Transparence sur les PIAL :
La FSU a mis en avant le besoin de transparence concernant les PIAL, notamment en demandant des informations telles que le nombre d’élèves en situation de handicap, le nombre d’AESH, les évolutions des années précédentes et la visibilité sur les arrêts de longue durée des AESH. Elle a insisté sur l’importance de disposer de données claires pour une meilleure planification des besoins.
Évaluation des PIAL :
L’administration a reconnu des problèmes de gestion et le besoin de former et d’accompagner les personnels dans la gestion des PIAL. Elle a mentionné l’évaluation en cours des PIAL avec une sélection d’établissements pour recueillir des retours d’expérience. Suite à cette annonce, le représentant de la FSU a questionné l’administration sur la manière dont les établissements sont sélectionnés pour cette évaluation. Il a également soulevé des préoccupations quant à la participation des AESH dans ce processus, car les AESH sont sélectionnés-es par les Pilotes de PIAL eux-mêmes.
Le temps de travail fut abordé, FO souligne qu’il est « possible » de faire 39h en lycée, Action et Démocratie précise qu’ils sont pour un temps plein à 27h. La FSU a rappelé dans sa déclaration initiale qu’elle défendait l’idée d’un 24h = un temps plein et elle a souligné la nécessité de reconnaître aussi la pénibilité du travail des AESH en insistant surtout sur le fait que 39h sont « possibles » mais clairement pas envisageables pour les AESH, car il faut tenir compte de la nature parfois difficile de leur mission (crises, atmosphère bruyante, déplacements sur plusieurs établissements, plusieurs élèves à accompagner à la fois…).
Heures connexes et absences pour rendez-vous médicaux :
La FSU a soulevé des questions concernant la gestion des heures connexes, en rappelant que tout n’est pas justifiable par le simple argument : « cela fait partie des heures connexes ». Elle souligne aussi les différences de traitement entre le 1er et le 2d degré en ce qui concerne les absences pour rendez-vous médicaux. L’administration a admis qu’il y avait des ajustements à faire. La FSU alerte aussi face à l’utilisation des jours de fractionnement, argument phare utilisé par les PIAL pour autoriser une absence pour un rendez-vous. L’administration a rappelé que les jours de fractionnement sont des congés supplémentaires et que les AESH sont libres de les utiliser comme ils le souhaitent.
Refus d’accompagner les élèves non notifiés :
FO précise accompagner des élèves qui ne sont pas notifiés. La FSU, en s’appuyant sur la circulaire de mai 2017, a rappelé les missions et le droit des AESH à refuser d’accompagner un élève non notifié, car cela ne fait pas partie de leurs missions. Kévin a rappelé qu’une collègue qui fait respecter ses droits ne doit pas subir les foudres de l’administration en subissant des changements d’affectations.
Fusion AESH-AED (ARE) : Les syndicats ont unanimement exprimé leur opposition à la fusion des postes d’AESH et d’AED en un seul poste (ARE). L’administration a clarifié qu’un tel projet n’était pas à l’ordre du jour et qu’aucune fusion n’était prévue.
les délais administratifs : La CGT et FO ont souligné les délais extrêmement longs en ce qui concerne les contrats, les avenants des AESH, en précisant que ce n’est pas tolérable. La FSU a rappelé que les retards de paiements sont également intolérables, mettant en lumière la précarité des AESH et en insistant pour que les services ne mettent pas en danger financier les personnels.
En fin de compte, les représentants de l’académie de Lille ont exprimé leur volonté d’améliorer la situation des AESH en renouant le dialogue au sein des PIAL et en apportant davantage de transparence dans leur gestion. Des ajustements sont en cours, et les intervenants sont encouragés à signaler les problèmes au niveau des PIAL ou des cas individuels.
La FSU est à vos côtés et lance donc un appel aux collègues AESH, ne restez pas seul face à l’administration, n’hésitez pas à nous contacter si vous rencontrez des difficultés…