Le SNES doit enfin passer à l’offensive sur les TZR !
Il serait temps que le SNES organise au sein du secteur emploi une défense nationale des TZR, face à un ministère qui ne reconnaît pas le remplacement comme un besoin permanent devant être assuré par des titulaires : pour occuper les postes restés vacants en septembre, compenser le manque de remplaçants en cours d’année, les rectorats (ou les chefs d’établissements, vrais sergents recruteurs) vont jusqu’à recruter à la fac ou par l’intermédiaire de l’ANPE !
Le SNES doit réaffirmer l’intégralité de ses mandats antérieurs, en particulier celui de 2007, revendiquer un nombre suffisant de titulaires remplaçants (et un calibrage adéquat du nombre de TZR par zones, elles mêmes calibrées) et réclamer une nouvelle note de service, intégrée au décret car les conditions de travail des TZR ne cessent de se dégrader : affectations hors discipline, pression pour effectuer des remplacements « Robien », affectations sur plusieurs établissements très éloignés, érosion continue des indemnités. Toutes ces attaques conduisent les collègues TZR à vouloir un poste fixe, confortant ainsi l’administration dans sa volonté de les supprimer.
Autant de raisons qui doivent conduire le SNES à réclamer l’amélioration du décret de 1999 :
– la possibilité pour les TZR d’être libres de leur emploi du temps entre deux remplacements, afin de bénéficier de conditions optimales de préparation des remplacements futurs, pouvant intervenir à n’importe quel niveau du second degré.
– rappeler fermement que seul le recteur peut déclencher une suppléance, et imposer le délai de 48H comme temps de préparation obligatoire.
– l’affectation du TZR se fait sur une zone unique, en CAPA, avec détermination d’un établissement de rattachement (ne pouvant être modifié sans demande du collègue).
– Le respect de la discipline de recrutement
– Enfin, tous les déplacements seraient dédommagés par des frais de déplacement, auxquels s’ajouteraient les ISSR dans le cadre des suppléances courtes.
Seules ces exigences permettront de rendre attractifs ces postes de TZR indispensables à un service public d’enseignement de qualité.
Le SNES doit se battre sur ces 2 axes : conditions de travail et nombre de postes, en montrant à l’ensemble de la profession le problème posé par l’absence de remplaçants qualifiés.
Une telle bataille ne peut se faire qu’en unifiant les ripostes académiques.
Clothilde Dozier, secteur TZR, Lille