10 février 2020

Les établissements

Vœu au CA du collège de St Pol sur Ternoise (retraites, salaires, DGH)

Voeu présenté au CA du lundi 10 février 2020
Par les représentants des personnels enseignants
Liste SNES-FSU

Depuis plus de deux mois, le pays connaît un mouvement social sans précédent contre un projet de réforme des retraites dont la majorité des français a très bien compris qu’elle n’a pour objectif que de les faire travailler plus longtemps pour des pensions plus faibles. Cette réforme est une attaque majeure contre les solidarités et s’inscrit dans la droite ligne des mesures régressives prises par le gouvernement depuis plus de deux ans. La FSU a contrario défend un modèle social de haut niveau, fondé sur la solidarité et non sur l’individualisation. La réforme présentée n’a rien d’universel, de plus juste ou de plus simple et pénalise lourdement les personnels de l’Education Nationale au premier rang desquels les femmes. La campagne de communication, relayant abondamment informations fausses, approximations et cas-types fantasmés n’a convaincu ni les personnels, ni le Conseil d’Etat qui juge l’étude d’impact de la réforme ni sincère, ni objective, ni précise,... ni « soutenable financièrement ».
Quant aux compensations salariales, la promesse d’inscrire le plan de revalorisation dans le marbre de la loi a été retoquée et jugée anti-constitutionnelle par le Conseil d’état ; les dernières annonces ministérielles accorderaient une généreuse revalorisation pour les 870 000 fonctionnaires de l’éducation nationale de quelque 200 millions d’euros sans contrepartie en 2022 (soit l’équivalent de 19 euros par mois) mais un point d’indice gelé les deux prochaines années. Ces annonces ne compenseront bien évidemment ni l’effondrement des pensions, ni le déclassement des personnels eu égard à leur niveau de formation et à leur l’investissement et reposeront principalement sur des contreparties inacceptables notamment en temps de travail.
Alors que se prépare la rentrée 2020 dans un contexte de pénurie de moyens et de mobilisations, le président et ses ministres refusent de voir, d’entendre et d’écouter. Il est plus que temps que ce déni de réalité cesse.
En ce qui concerne les collèges du département, la hausse des effectifs depuis 2017, s’est traduite par l’équivalent de la perte de 76 ETP, 1300 heures-postes malgré 254 élèves en plus.
Pour le collège Salengro, la baisse prévisionnelle des effectifs à la rentrée 2020 entraîne la suppression d’une division en 6e. Les moyens alloués ne permettent pas d’offrir à nos collègiens les meilleures conditions de travail pour réussir : impossible en effet d’offrir dans toutes les disciplines des horaires dédoublés, des heures en effectifs allégés, en somme des moyens permettant de conduire une politique d’éducation émancipatrice, pour tous et dans le respect de chacun.