Votre résultat ici
Les syndiqués ont reçu un message électronique et un courrier dès la fin des opérations.
DECLARATION VERIFICATION BAREMES INTER
Aucune autre organisation syndicale présente n’a fait de déclaration (FO – SE-UNSA – SUD – SGEN – SNALC
C’est de nouveau l’académie de Lille qui est la plus lourdement frappée par les suppressions de postes : dans le second degré, les ponctions représentent 12,4 % du total national ; depuis 5 ans, c’est au moins 16 % des effectifs qui ont disparu.
Les personnels en ont assez de subir les conséquences de calculs de DGH tellement subtils qu’ils amènent à fermer des divisions une année pour les réouvrir l’année suivante, après avoir cassé des équipes pédagogiques, augmenté les effectifs par classe, mis en cause des enseignements et tenté d’imposer des heures sup à des collègues qui se réfugient de plus en plus dans le temps partiel pour échapper à des conditions de travail dégradées.
Aujourd’hui, il faut savoir reconnaître les effets négatifs que ces politiques ont en matière de qualité du système éducatif, et les dégâts qu’elles provoquent chez les personnels, titulaires ou précaires. L’emploi public, en cette période, doit être un atout, une richesse. Le gouvernement doit renoncer à mettre en œuvre les suppressions et revenir sur le vote du budget qui n’est plus adapté à la situation.
Concernant l’objet même de notre réunion, nous tenons dans un premier temps à remercier les services pour l’envoi des documents dans les temps et les réponses apportées à nos fiches navettes, moins nombreuses puisque les demandeurs ne sont plus que 858 contre 1190 l’an dernier, dont la moitié de demandeurs obligatoires.
10 ans ont passé depuis que Claude Allègre nous a imposé un mouvement déconcentré censé rendre plus humaines et faciles les mutations.
10 ans pour aboutir à un bilan déplorable, les effets de la déconcentration étant en plus accentués par les milliers de suppressions que connaît l’académie depuis des années et la chute dramatique et irresponsable du nombre de postes aux concours.
Bilan déplorable car ce mouvement a entraîné une chute du nombre de participants (pourquoi en effet passer par Poitiers et risquer de perdre son poste et ses points pour tenter de rejoindre un lycée à la Rochelle et rater son objectif ?), donc moins de fluidité, de « rentabilité ».
Le mouvement en 2 phases « plus humain » engendre également un stress commençant en novembre pour s’achever fin juin, voire à la rentrée scolaire pour ceux qui sont nommés titulaires en zone de remplacement. Pour ces derniers, le stress se poursuit toute l’année, d’autant qu’il s’accompagne maintenant d’une remise en cause des règles concernant le paiement des ISSR et surtout par l’éventualité d’être affecté hors discipline avec mise en demeure d’enseigner une matière qu’on ne maîtrise pas, l’important n’est-il pas de faire illusion en mettant un adulte devant les élèves et non pas un professionnel qualifié ? Quel mépris pour les personnels, les élèves et leurs familles !
Le mouvement déconcentré s’appuie aussi sur des besoins hypothétiques d’une académie décidés en décembre – janvier, longtemps avant que les établissements aient reçu leur dotation et décidé des disciplines dans lesquelles il y aura des suppressions (ou des créations, on peut toujours rêver !).
Depuis peu, nous n’avons même plus connaissance de ces capacités d’accueil permettant d’évaluer ses chances de muter (ces mêmes capacités d’accueil qui ont montré toutes leurs limites en bloquant l’entrée dans l’académie de Lille pour les titulaires en technologie alors que des dizaines de postes y sont vacants). Les demandeurs de mutation ne comprennent pas cette façon de muter en aveugle, sans garantie d’être traités de la même façon d’une académie à l’autre, sans compter que les changements annuels de règles et de barèmes les empêchent d’élaborer une stratégie.
Bilan déplorable enfin par la dégradation constante du dialogue social : le ministère et le rectorat ont beau multiplier les déclarations en faveur du paritarisme, les faits sont là, comme pour la hors-classe, nous n’aurons vraisemblablement qu’un groupe de travail sur les règles du mouvement intra le 10 février, soit 40 jours avant le début de la saisie des vœux, autrement dit pas de possibilités d’avoir un échange contradictoire alors que du côté des élus au moins, il existe une mémoire du mouvement et une expérience qu’il serait certainement profitable de prendre en compte pour améliorer la gestion humaine des personnels. Nous avions pourtant eu des engagements lors de diverses instances que des discussions auraient lieu bien plus tôt cette année, mais ce qui est possible dans d’autres académiques ne l’est décidément pas à Lille.
En conséquence, nous vous demandons :
de revenir sur les affectations hors discipline : il y a dans l’académie des professeurs qui sont volontaires pour une reconversion, avec une véritable formation et un plan de titularisation dans la nouvelle matière. Pourquoi ne pas mettre enfin en place le groupe de travail réclamé ici à maintes reprises ? Pourquoi ne pas lancer un appel à ces personnels plutôt que de pratiquer une reconversion « sauvage » forcément mal vécue et inefficace pédagogiquement ? Continuer comme vous le faites ne peut entraîner que démotivation, judiciarisation des rapports entre personnels et administration, voire arrêts maladie quand la situation devient trop difficile à affronter.
[Réponse : Le rectorat maintient ses décisions d’affectation hors discipline (manque de personnels), aidé par le silence des inspecteurs ! Nous avons eu l’accord pour qu’un groupe de travail sur la reconversion ait lieu. Sur le changement de règles dans le paiement des ISSR, le rectorat explique que cela se fait contre sa volonté, à la demande de la trésorerie générale. ]
De réunir de véritables groupes de travail paritaires, laissant du temps pour débattre et proposer, dans le but d’améliorer la condition des personnels. Les résultats des élections professionnelles sont sans ambiguïté : les personnels de l’académie de Lille tiennent à un système paritaire, ils entendent que vous preniez en compte enfin leurs revendications. Dans un premier temps, nous souhaitons disposer des documents avant les réunions, ainsi nous vous demandons de nous faire parvenir le projet de note de service mutations avant le 10 février. Ensuite, nous souhaitons avoir des documents permettant de pouvoir proposer des modifications et pas des documents où tout serait fait par un ordinateur (sans prise en compte des demandes des collègues, de la réalité des trajets ou du parcours professionnel des collègues). Nous nous opposons également à la transmission à l’avance aux collègues du projet de mouvement : toutes les erreurs qui seraient rectifiées en cours de commission (et elles peuvent être nombreuses) entraîneront déception, aigreur chez nos collègues.
Enfin, nous n’avons pas eu communication du volume de suppressions en moyens de remplacement prévu pour Lille. Quel est-il ? Y aura t-il des mesures de carte scolaire pour les TZR ? [ces derniers points sont restés sans réponse : le rectorat doit prendre des décisions dans les jours qui viennent]