Le SNES-FSU de Lille a appris lundi 1er février le suicide d’une collègue d’Allemand, en poste dans l’académie. Il salue sa mémoire et présente ses sincères condoléances à sa famille, ses amis, collègues et élèves.
Sollicité depuis l’annonce de cette dramatique disparition, le SNES-FSU de Lille n’a pas souhaité s’exprimer publiquement et a essayé de regrouper le plus d’informations établies sur les raisons d’une telle tragédie et leur possible imputation à des conditions de travail passées, présentes ou à venir.
Ce travail se poursuit avec le souci de refuser toute instrumentalisation d’un tel drame, mais aussi de ne pas passer sous silence le désarroi, la colère, ni les souffrances de nos collègues confrontés à une réforme du collège qui remet en cause leur travail au quotidien et leur identité professionnelle. Pour les professeurs d’allemand notamment, la nouvelle d’un évènement si tragique a une résonance particulière, confronté-e-s qu’ils-elles sont à la déconstruction de sections bilangues et euros qu’ils ont patiemment mises en place, au fil des années, gagnant la confiance des familles, démontrant leur dévouement et leur engagement viscéral en faveur d’une discipline aujourd’hui remise en cause.
Depuis des mois, à l’approche des conseils d’administration, la pression n’a cessé d’augmenter, et avec elle l’angoisse de devoir faire un complément de service, voire de perdre son poste.
Par conséquent, le SNES sera très vigilant pour que les raisons professionnelles qui auraient pu pousser notre collègue à cet acte désespéré ne soient pas niées.