Vendredi 5/11 après-midi, à Lille : les chefs d’établissements et DCIO
de l’académie réunis en visioconférence ont assisté au discours de
préparation de la rentrée 2011 de Mme le Recteur. Suite à cette réunion, 2 syndicats de chefs d’établissement organiseraient une AG !!!
Morceaux choisis (toutes les pensées ont été émises mais ne s’enchaînent pas forcément comme dans ce résumé non exhaustif, les mots entre guillemets ont été prononcés) :
« L’offre de formation est éparpillée » : Il y aura des fermetures d’établissements en 2011, 2012 et 2013 ; « ça n’a rien à voir avec la RGPP », il s’agit de renforcer l’efficacité« de l’existant. »Je vais faire la chasse aux demi-sections et aux quarts de sections« . »Je ne veux pas voir deux CPGE identiques côte à côte si l’une des deux ne fait pas le plein« . »Je vais regarder de près les lycées qui ont moins de 300 élèves ou
trois classes de 2de« : ces lycées seront »mis en réseau" avec les
lycées voisins. « Je vais me pencher sur les résultats » des formations
mises en places, ne seront maintenues que celles qui en produisent.
Les LV3 ne seront maintenues qu’à partir de groupes de quinze élèves au minimum. Il n’y aura plus « d’ouverture sauvage de langue » dans les établissements. Pour l’ouverture de nouvelles sections bi-langue anglais-espagnol, « ce sera non, ce n’est même pas la peine de demander ».
L’orientation doit être définie en fonction des débouchés, car c’est
bien à cela que sont sensibles les familles. Le Contrat de plan régional
de développement des formations (CPRDF) définit un cadre pour quatre ans, des documents Formation/Emploi donneront des perspectives d’embauche pour les six prochaines années et permettront de déterminer les formations à conserver et à fermer. Il y a trop de candidats pour les formations du secteur sanitaire et social.
80% des néo-titulaires de CAP souhaitent poursuivre leurs études en 1re Pro : c’est trop, cette possibilité, qui « s’inscrit dans la logique »,
doit être réservée à quelques uns. La réforme du lycée prévoit des
passerelles mais il faut privilégier les « passerelles positives ».
La réforme de la voie technologique commence par celle des voies STI, STL et STD2A, pour pallier à la baisse d’intérêt vers ces séries (-27% en quatre ans) et pour amener ces bacheliers à poursuivre des études longues. Les néo-titulaires de BTS devraient eux aussi davantage poursuivre leurs études à l’université : des sections expérimentales aux lycées Baggio, Gaston Berger et Europe (Dunkerque) ouvriront dans ce sens.
Les Ufa ne font pas le plein (60% des places offertes sont occupées) :
les filières en sous effectif deux années de suite seront fermées. Le
taux de décrochage est cependant deux fois moins important dans
l’académie de Lille qu’ailleurs : les apprentis doivent sûrement y être
mieux orientés. Les entreprises ne sont globalement pas intéressées par les contrats d’apprentissage de trois ans pour le Bac Pro : "il faut
privilégier la formule 1 +2", soit une année de 2de Pro, suivie
éventuellement d’une 1re et d’une Terminale.
Le recrutement des contrats aidés a été interrompu au début de l’été du fait de « l’inversion de la courbe du chômage ». "J’ai eu la surprise
d’observer que la prise en charge d’élèves handicapés par les AVSI est 50% plus forte dans l’académie de Lille qu’ailleurs : les MDPH doivent revoir leur préconisations".
Ce dernier point a choqué et scandalisé de nombreux chefs
d’établissement : pour certains de leurs élèves handicapés, l’AVSI n’a
pas été nommé ou n’est pas remplacé, ils ont du mal à croire qu’on
puisse aller jusqu’à suspecter la fraude ou même la légèreté dans un
domaine aussi criant de besoins.