25 janvier 2009

Le Snes-FSU dans l’Académie

Résumé de la déclaration du SNES au CTPD 59 du vendredi 23 janvier.

Les effectifs et les moyens.

La hausse des effectifs (+716) a contraint la création de postes dans le département du NORD (8,39 ETP), soit 1 poste pour 85 élèves de plus.
Les 667 HSA qui assortissent la création de ces 8 postes représentent l’équivalent de 37 postes qui auraient pu être créés et ne font qu’alourdir les conditions de travail des enseignants : en attestent la multiplication des temps partiels et les difficultés que les chefs d’établissement rencontrent à trouver des professeurs principaux. A la rentrée 2009, les heures supplémentaires représenteront 7% des moyens alors que les personnels n’en veulent pas.

Nos revendications :
Aucune classe ne devrait dépasser 24 élèves, 20 en éducation prioritaire. Il faudrait pour cela créer aujourd’hui près de 600 postes dans les collèges du seul département du Nord. C’est à dire le total des suppressions depuis 5 ans. On voit bien que la pause démographique qui prend fin n’a jamais été utilisée pour lutter contre l’échec scolaire, la grande difficulté et la dé-scolarisation.

Le remplacement.

Le recteur est dans l’incapacité depuis longtemps d’assurer toutes les suppléances. Conséquences sur les personnels : fusion de zones, multiplication des compléments de service, affectations hors zone, pressions de l’administration. A terme, c’est bien la scolarité des élèves qui en pâtit.

Quelle sera la situation dès la rentrée si le recteur utilise les TZR pour effectuer les HSA que le collègues ont refusé ? Le SNES exige l’augmentation des moyens de remplacement par la création de nouveaux postes de TZR afin de garantir la continuité du service public d’éducation.

L’orientation.

La confusion dans laquelle se fera l’orientation en fin de troisième atteste d’un mépris profond pour les élèves et leurs familles : aucune information sur l’offre de formation n’est actuellement disponible alors que dans tous les collèges l’orientation est déjà au cœur des préoccupations des élèves de 3e.

L’accompagnement éducatif.

Sa généralisation dans les collèges suscite notre inquiétude. Elle est dangereuse, car elle remet en cause des horaires disciplinaires, l’existence même de certains enseignements qui « ne seraient pas » au cœur du socle commun, ainsi que les dispositifs de remédiation existants. Il ne faudrait pas que les heures d’ATP par exemple soient transformées en heures d’enseignement, le soutien se trouvant relégué dans l’accompagnement éducatif.

Nos revendications : L’aide et l’apprentissage de l’autonomie ne peuvent se traiter par le renvoi du soutien, de l’aide individualisée et de l’interdisciplinarité à l’extérieur du cours et de l’enseignement disciplinaire.

La carte scolaire.

Son assouplissement continue à faire peser sur certains établissements un fort déséquilibre. Ainsi à Villeneuve d’Ascq, le collège Léon Blum a perdu l’an dernier plus de 50 élèves de 6e au profit d’autres établissements de la même ville. Il est surprenant de voir la facilité avec laquelle ces dérogations sont obtenues pour éviter cet établissement. Et il est inquiétant de constater la diminution de 160 HP pour la prochaine rentrée.
L’engagement de maintenir les moyens dans les établissements victimes de dérogations ne vaut-il que pour la seule année de 6e, ces moyens étant ensuite récupérés dès la 5e ?

En ce qui concerne l’EPS

La multiplication des compléments de service entraine une difficulté pour faire respecter le statut des enseignants d’EPS qui ont droit aux trois heures forfaitaires d’animation de l’Association Sportive dans leur service et en particulier pour les Titulaires sur Zones de Remplacement. Les équipements sportifs manquent pour des apprentissages indispensables dans l’atteinte des objectifs de nos textes réglementaires.