La 1re Commission Académique Langues Vivantes post-réforme du collège s’est tenue le 9 décembre. Rappelons au préalable que cette commission est purement consultative : elle sert à dresser un premier bilan de la diversification et à informer sur les premiers choix académiques en vue de la préparation de la rentrée 2017.
Concernant le bilan, nous avons un grand écart d ’appréciation avec le rectorat.Côté rectorat, en effet , un grand satisfecit concernant la mise en place de la réforme du collège avec l’affirmation de la création de 30000 nouveaux LV2 en allemand alors que le total des effectifs en collège est à la rentrée 2016 de 32000 environ , ce qui comprend les ex-bilangues, les ex-LV1 et les ex-LV2 déjà existants...Du côté FSU, le bilan à tirer de la réforme est un recul de la diversification : l’allemand n’a pas pu tirer profit du commencement de la LV2 en 5e faute de moyens spécifiques fléchés (la totalité des élèves en allemand en collège a augmenté de 4,2% soit 1296 élèves pour 325 collèges) et l’espagnol a renforcé largement son poids avec une progression totale du nombre d’élèves en collège de 44% soit 116409 collégiens hispanisants.Les autres langues sont restées stables à l’exception notable de l’italien qui progresse de 44% avec 4780 élèves en collège en cette rentrée.
En ce qui concerne les orientations pour la rentrée 2017, pas de changement : pas de moyens fléchés, pas de réouverture de bilangues contrairement à ce qui se fait dans d’autres académies, et donc pas de remise à jour de la carte des langues contrairement à ce qui avait été annoncé il y a un an. Pas de réponse non plus sur les regroupements surprenants que l’on peut trouver dans nombre d’établissements ni sur la mise en cause du métier en particulier pour de très nombreux professeurs d’allemand chargés de tâches occupationnelles variées alors qu’ils auraient pu enseigner leur discipline ni encore sur les entraves de certains IEN concernant les interventions dans le 1er degré.
La seule petite note d’espoir : l’augmentation sensible dans les écoles du Nord de l’allemand (4300 élèves contre 751 en 2015) et du néerlandais (3200 contre 1400 en 2015). Dans le Pas-de-Calais en revanche, le représentant des IEN a admis -sans communiquer les chiffres- que la situation n’était pas bonne.
Dernier point : constat une nouvelle fois fait des ruptures très fréquentes de langue entre le collège et le LP mais sans solution proposée faute de ressources humaines, nombre de concours PLP Lettre/Langues étant fermés. Une exception cependant, la volonté de renforcer la présence de l’italien dans la perspective de la poursuite en BTS.
Un bilan bien sombre donc de la diversification dans notre académie.
Ci-dessous, la déclaration FSU à la Commission Académique Langues Vivantes :