Toute l’Education nationale trinque, encore une année :
– forte baisse des postes aux concours : moins 30% pour les concours internes et externes du second degré, ce qui se traduira par un déficit de 7 000 enseignants, CPE et Copsy à la rentrée 2007, les recrutements couvrant moins de la moitié des besoins provoqués par les départs à la retraite
– nouvelles suppressions de postes, qui touchent particulièrement le second degré ( - 2083 au plan national), et très fortement notre académie (- 636 postes, soit 30 % du total).
Les premières données pour la rentrée 2006 dans notre académie :
– 1er degré : + 1000 élèves, + 8 postes (1 pour 125)
– 2d degré : - 7300 élèves, - 636 postes (1 pour 11 élèves)
= le triste record national des suppressions pour notre académie !
logique mathématique non, logique comptable oui !
sous la pression des restrictions budgétaires qui frappent massivement les services publics et les emplois de fonctionnaires
Depuis la rentrée 1998, notre académie perd des emplois au nom de la baisse démographique et du redéploiement entre académies : moins 3568 emplois dans le second degré, avec une accélération depuis la rentrée 2003 et de tristes records pour la rentrée 2005 (- 895) et pour celle qui se prépare (- 636).
Nous en connaissons tous les conséquences pour les élèves :
– des classes plus chargées et le recul des heures en petits groupes ;
– des options réduites et des activités pédagogiques passées à la trappe (les TPE en terminales, l’aide individualisée en seconde dans de nombreux lycées, le soutien scolaire en collège...) ;
– la difficulté scolaire qui ne recule plus dans notre académie depuis la fin des années 90, comme en témoignent les résultats aux évaluations 1er degré et 6e, les résultats aux examens, l’évolution de l’orientation au profit des formations courtes, le recul de la scolarisation...
– les souffrances et les tensions croissantes que cela engendre dans les établissements scolaires, dans une région où l’état d’urgence sociale devrait imposer la mobilisation de toutes les énergies et des services publics pour y répondre...
Nous sommes tous confrontés aux conséquences pour les personnels :
– de plus en plus de collègues sont touchés par des mesures de carte scolaire ou par des services partagés sur 2 ou 3 établissements, alors que de nombreux contractuels et vacataires sont mis au chômage ;
– cette mobilité imposée dans un contexte de suppressions de postes réduit de façon spectaculaire les perspectives de mobilité choisie ;
– les conditions déjà très peu favorables pour le travail en équipe sont encore plus difficiles, de même que la pérennité de projets pourtant reconnus comme efficaces,
– les conditions de travail de chacun d’entre nous se sont ainsi dégradées, avec le sentiment de plus en plus insupportable de ne pas pouvoir exercer nos métiers de la façon la plus efficace, comme s’il s’agissait de nous convaincre de la fatalité de la difficulté scolaire, de pointer les difficultés du service public d’éducation, quand l’école privée sous contrat échappe aux restrictions budgétaires qui nous frappent !
– la précarité progresse et, avec elle, les agressions qu’elle rend plus faciles contre les TZR et les non-titulaires, qu’ils soient enseignants ou personnels vie scolaire (...).
Les 1res dates du calendrier des opérations carte scolaire 2006 :
– réunion des instances paritaires nationales (CTPM) le lundi 9 janvier pour l’annonce officielle des dotations des académies
– réunion des instances paritaires académiques (CTPA) le mercredi 11 janvier pour l’annonce officielle de la dotation de l’académie avec sa répartition entre collèges, LP et LEGT
– réunion des instances paritaires départementales (CTPD) le vendredi 20 janvier pour l’annonce officielle de la dotation des établissements du 1er degré et des collèges...
Nos premières ripostes (intersyndicale réunie le 4 janvier, prochaine réunion le 10 janvier...) :
– rassemblement unitaire mercredi 11 janvier à Lille (14h30, place aux bleuets à côté du rectorat) le jour de la tenue du CTPA :
les personnels de l’académie la plus touchée se mobilisent
pour refuser les suppressions d’emplois, la baisse des postes aux concours,
pour s’opposer à une nouvelle dégradation de l’école publique !
– préparation des journées d’action des semaines suivantes dès l’intersyndicale du 10 janvier.