Collègues de génie envoyés « enseigner » de la technologie, collègues de physique appliquée envoyés en « maths - sciences » en LP, collègues de russe envoyés en documentation, collègues de physique-chimie affectés sur des suppléances en mathématiques : le rectorat a décidé de saper complètement le moral des enseignants TZR.
La maîtrise de la discipline et les qualifications professionnelles qui y sont associées ne sont pas jugées indispensables par notre employeur - en l’occurrence le ministère de l’éducation nationale qui a pourtant vocation à garantir un service public exigeant à l’égard de tous les élèves, collégiens comme lycéens.
L’indignation est à son comble lorsqu’on sait que les possibilités de reconversion dans ces disciplines sont quasi inexistantes cette année.
Ces affectations se font actuellement sur une quotité horaire de 8H (sur 18H de service pour un certifié). L’administration prend en effet en compte le jugement du tribunal administratif (TA) de mai 2009, lequel sanctionnait les affectations hors discipline représentant un mi-temps, quotité que le TA a jugé non accessoire. Un collègue, accompagné dans sa démarche juridique par le SNES, avait eu gain de cause alors qu’il avait été affecté en dehors de sa discipline de recrutement sur 9H.
Mais quand bien même le tribunal autoriserait ces 9 heures, nous combattons ce genre d’affectations qui dévalorisent nos métiers et méprisent les élèves. Dévalorisation des salariés (en attaquant leur conscience professionnelle) et mépris des usagers : cela nous rappelle évidemment la politique d’entreprises qui relevaient autrefois du service public...
Nous vous proposons donc une motion à présenter au prochain conseil d’admnistration de votre établissement ainsi qu’une lettre destinée aux parents (à diffuser sous forme de tract, éventuellement, en dehors de l’établissement).
Par ailleurs nous avons interpellé les corps d’inspection et avons demandé à Madame le Recteur de faire cesser ces affectations. Vous pouvez lire ces courriers ici. Nous vous communiquerons leur éventuelle réponse.
le secteur TZR