Manifestation à Lille 10h30 Porte de Paris
Le gouvernement a adopté la stratégie de la guerre éclair sur tous les fronts y compris dans le domaine éducatif. Les réformes de l’enseignement secondaire et supérieur (bac, lycée et post-bac... mais aussi le collège en 2016) auxquelles il faut ajouter celles de la formation professionnelle, relèvent de la même logique. Les grands axes qui se dégagent de cet ensemble de réforme sont :
– L’orientation précoce pour tous ;
– Un second degré uniquement orienté vers une gestion utilitariste de flux vers le supérieur et qui ne propose plus à tous une culture commune ambitieuse et formatrice ;
– L’apprentissage comme modèle dominant pour un enseignement professionnel confié aux branches professionnelles ;
– La sélection généralisée à l’entrée dans l’enseignement supérieur sur la base de compétences scolaires mais aussi extra-scolaires.
136 postes sont supprimés (en ETP) dans le second degré (sans compter les supports stagiaires) alors que les effectifs augmentent de +0,23%, et 21 postes chez les personnels administratifs. Tout cela place l’académie au premier rang des suppressions nationales dans ces deux catégories et renoue avec les années noires de suppressions massives. Pour rappel, l’académie a perdu plus de 6000 postes d’enseignants entre 2005 et 2012, et seuls 1300 ont été recréés entre 2012 et 2017.
Dans les collèges, ce sont les conséquences de la réforme qui ont été différées pour la faire accepter.
Dans les lycées, il est clair que les projets gouvernementaux de réforme du lycée et du BAC ne vont pas être indolores et qu’ils auront des répercussions très violentes pour les élèves et les personnels.
Les bouleversements seront profonds pour nos élèves et pour nos métiers. Avec la réduction de l’offre de formation et le renforcement de la concurrence entre lycées et formations supérieures, la restructuration du système éducatif fait peser sur nos métiers des risques importants :
- Annualisation des services et dilution des missions des enseignants entièrement centrées sur la gestion des flux lycéens et étudiants via l’orientation ;
- Dégradation des conditions d’enseignement en raison de la multiplication des classes liées aux diminution des horaires hebdomadaires propres à chaque discipline ; emplois du temps variables d’un semestre à l’autre ;
- Dénaturation du lien pédagogique car l’enseignant devient le censeur de l’orientation post-bac ; les pressions et les tensions entre enseignants, élèves et parents d’élèves risquent aussi de s’accroître compte tenu du poids accru du contrôle local.
Le nouveau système, s’il se mettait complètement en place, conforterait les logiques de ségrégation sociale et de relégation scolaire. Nul doute que le climat scolaire s’en trouverait profondément dégradé.
Voilà pourquoi le SNES-FSU a décidé du plan d’action décliné sur ci-dessous. Nous comptons sur toi pour contribuer à la réussite de la grève du 6, notamment. Il faut se réunir, si possible le 1er février, en AG, en HIS et faire comprendre aux collègues ce qui se joue.
N’hésite pas à faire appel à des militants du S3 pour t’aider à animer les HIS. Nous pouvons aussi te fournir diaporamas, trames pour animer les Heures d’information syndicale si tu nous envoies un mail au S3.