La FSU Hauts-de-France avec le SNES de Lille et d’Amiens avait demandé en urgence début février une audience à la rectrice de la région académique pour aborder la question de l’orientation dans nos deux académies.
Nous avions obtenu une audience le mardi 7 mai à 18h. Quelques jours avant cette rencontre, le rectorat nous annonce qu’il repousse l’audience à une date non-communiquée, ceci alors même qu’il se concentre corps et âme à la semaine régionale de l’orientation, inaugurant les nouvelles compétences de la Région Hauts-de-France en matière d’information des élèves sur les métiers et les formations.
Le FSU a interpellé le rectorat sur la nécessité de cette rencontre pour connaître le traitement des personnels et de l’orientation dans nos académies.
Deux sujets devaient être abordés :
– Le transfert des DRONISEP à la région Hauts-de-France qui inquiète fortement les personnels. Dans un premier temps, le ministre avait envisagé le transfert des structures avec les personnels volontaires. Depuis février, le gouvernement a changé d’avis et n’effectuera qu’un flux financier entre l’État et la région. Exit la situation de nombreux personnels dont certains étaient des contractuels, de fortes inquiétudes persistent quant à leur devenir au sein de l’Éducation nationale.
– Le devenir des CIO et des PsyEN EDO.
Dans sa lettre Flash info aux Psy EN du 2 mai 2019, les mots du SNES-FSU sont lourds de sens : dissimulation, mépris et casse du service public d’orientation.
Le ministre refuse de communiquer avec les organisations syndicales et les informations indirectes laissent croire que le gouvernement veut laisser un CIO par département d’ici 3 ans et nommer des petits groupes de PsyEN EDO dans certains lycées. Dans le pays, cela signifierait la fermeture d’une centaine de CIO par an à partir de l’an prochain.
Dès la rentrée de septembre 2019, quel sera l’impact pour nos deux académies ?
Pour la FSU et le SNES-FSU, le gouvernement veut libéraliser le champ de l’orientation scolaire et favoriser les start-up et autres organismes privés déguisés en associations. Il veut régionaliser l’orientation des élèves, au risque de les déterminer dès le collège vers les formations locales et les « métiers en tension ».
Les PsyEN seront dans la rue le 9 mai prochain pour dénoncer le traitement de l’orientation scolaire par le gouvernement.