MOTION STAGIAIRES
Cette rentrée est marquée par l’arrivée dans les lycées et collèges de stagiaires affectés à temps plein dès leur première année d’exercice, sans formation préalable, la plupart n’ayant aucune expérience professionnelle.
Les difficultés à rentrer dans ces conditions ont été amplifiées par leur affectation très tardive quelques jours avant le 1er septembre, le rectorat s’obstinant à vouloir les affecter sur des postes complets qu’il a fallu récupérer par tous les moyens (sauf en physique chimie ou italien : par manque de postes, les stagiaires ont été affectés sur quelques heures seulement).
Pour protester contre la réforme de la formation qui a été imposée contre l’avis unanime des organisations syndicales et pour améliorer la situation de ces jeunes collègues, les personnels titulaires ont lancé une campagne de refus collectif d’être tuteur dans ces conditions. Le succès a été tel que cela leur a valu des pressions inadmissibles de la part du rectorat et de l’inspection, pressions allant de la flatterie à la menace à peine voilée, en passant par la culpabilisation.
Quelques semaines après la rentrée, le constat montre que la rentrée des stagiaires ne se passe pas bien : stagiaire d’une discipline avec un tuteur exerçant dans une autre ; stagiaires et tuteurs dans des établissements différents, parfois lointains du fait même de l’alourdissement du stage (comment avoir 2 enseignants à 18h en éducation musicale, arts plastiques, dans certains cas LV2, sciences physiques ou SVT en collège ?), 6 démissionnaires recensés au 22/09.
Les signataires de cette motion demandent solennellement au ministre de revenir sur cette réforme en n’utilisant plus les stagiaires comme moyens d’enseignement et, dans l’immédiat, de les affecter dans le respect des textes que le ministère a lui même promulgués, à savoir sur un service de 12 h hebdomadaire. Il en va non seulement de l’avenir professionnel de ces personnels qui débutent, mais aussi de la qualité du service public d’Education.