UNE CAMPAGNE INDÉCENTE
Une vilaine musique se fait entendre régulièrement : avant la pandémie les retraités étaient présentés comme des privilégiés dans un contexte de chômage des jeunes notamment. Comme s’ils étaient responsables de cette situation. Au sortir de la période de confinement, des « experts » ont affirmé que l’arrêt des activités du pays avait été décidé pour « protéger les anciens », et qu’il fallait donc qu’ils acceptent de se sacrifier en retour, alors que neuf personnes décédées pendant la pandémie sur dix sont des retraités de plus de 65 ans.
À la veille de la discussion à l’Assemblée du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), le rapport de Laurent Vachey, remis au gouvernement, préconise une augmentation de la CSG, l’augmentation des impôts par la réduction de moitié de l’abattement fiscal de 10 % sur les pensions de retraite et par la hausse de la CASA.
LA PERTE CONTINUE DU POUVOIR D’ACHAT DES RETRAITÉS
Ainsi il serait « juste » de réduire les revenus des retraités sous prétexte que leurs pensions n’auraient pas été entamées durant la crise sanitaire. C’est oublier que leurs revenus ont largement été réduits par la hausse de la CSG, le gel des pensions et des complémentaires, la non revalorisation des pensions qui n’ont pas suivi le coût de la vie : ces dernières douze années, les prix ont augmenté de 13 % et les pensions nettes seulement de 8,60 %. Un rapport officiel constate même que le niveau de vie moyen des personnes en retraite a diminué de plus de 3 % entre 2017 et 2018. En réalité, depuis l’arrivée du Président E. Macron, les pensions ont perdu 5,5 % de pouvoir d’achat !
L’AUSTÉRITÉ, UN MAUVAIS COUP POUR LES RETRAITÉS ET POUR L’ÉCONOMIE
« Il n’existe pas d’exemple d’une économie qui ait redémarré grâce à l’austérité. » Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie. C’est pourtant ce qu’ont fait Emmanuel Macron et ses prédéces-seurs. 2021, présentés par le gouvernement veut imposer 4 mil-liards d’économies sur le budget de l’hôpital public. Certains hôpitaux sont déjà saturés, les soignants n’en peuvent plus, les urgences sont débordées. Les retraités, considérés comme fra-giles, seraient les principales victimes de ces mesures.Mais l’austérité ne s’applique pas à tout le monde. Des milliards sont distribués aux entreprises, ou plutôt à leurs actionnaires, alors que le Comité d’évaluation des réformes de la fiscalité fait état d’une explosion des dividendes chez les 0,1 % les plus fortunés, après la suppression de l’ISF et l’abaissement de la fiscalité sur le capital. Les dividendes ont augmenté de 60 % en 2018, pour atteindre 23,2 milliards d’euros ! La pauvreté s’étend, mais la fortune des 0,1 % de Français, les plus aisés a augmenté d’un quart depuis 2017.Ce dont le pays a besoin c’est d’un plan de relance du pouvoir d’achat des salariés et des retraités. Ce n’est pas le moment de réduire leur pouvoir d’achat ! Ils en ont besoin pour eux et leur famille, notre économie en a besoin, car ils ne sont pas seule-ment des consommateurs utiles à l’économie, ils participent à hauteur de 8 % à la production de richesses en France. Souvent, ils aident financièrement leurs enfants, petits enfants touchés par le chômage. Leur contribution à la vie sociale est décisive dans cette période de crise sanitaire et économique.
Rassemblons-nous autour de ces exigences :
– 100 euros de suite pour rattraper notre pouvoir d’achat à valoir sur la revalorisation des pensions
calculée sur l’évolution du salaire moyen.
– Accès à la santé pour tous.
– Prise en charge de la perte d’autonomie à 100 % dans la branche maladie de la Sécurité sociale.
SIGNONS MASSIVEMENT LA CARTE PÉTITION
Participons nombreux à la journée d’action le 17 novembre