Conseil d’Administration du lundi 10 février 2020
Conséquence d’une réforme mise en place de manière précipitée, sans véritable concertation et écoute des organisations syndicales, les E3C se sont déroulées en France dans un climat extrêmement tendu et s’est révélée source d’inégalités. L’accès tardif aux banques de sujets, les modalités de mise en œuvre variables selon les établissements, les fuites de sujets ou parfois même des sujets qui ne correspondaient pas entièrement aux programmes témoignent de l’impréparation de cette réforme.
Les conditions de correction de copies dématérialisées sont également variables en fonction des établissements et leur rémunération indigente et même là aussi parfois différentes selon les disciplines (taille du lot à corriger variable...)
Enfin, les tensions générées dans certains établissements par cette mise en œuvre de la réforme se sont parfois traduites par des protestations des élèves et enseignants sous des formes différentes. Plutôt que d’entendre les préoccupations des élèves et de leurs enseignants, soucieux de la réussite pour tous et d’un examen national garant de l’égalité entre tous du baccalauréat, le gouvernement a répondu dans certains de ces établissements par des interventions ou réponses disproportionnées (menace de 0/20, de conseils de discipline ou de sanctions internes).
Nous, membres élus du SNES-FSU du lycée Fénelon de Cambrai , dénonçons ces épreuves d’E3C, sources d’inégalités et de tensions, et réclamons leur remplacement par des épreuves nationales en fin de première et de terminale ainsi que le retour à un bac national, organisé en épreuves terminales, seul garant de l’égalité des élèves devant la réussite, seule garantie de la valeur du diplôme.