La section académique a reçu début juillet un nouvel article sur le lycée du Quesnoy qui est repris ci-dessous.
Au lycée du Quesnoy : l’année se termine par le déplacement du chef d’établissement à la cité scolaire de Fourmies.
Brimades, menaces, campagne de dénigrement : nombreux étaient les personnes concernées par ces pratiques à la cité scolaire Eugène Thomas de Le Quesnoy. Et beaucoup n’osaient en parler.
Cependant, en avril 2004, nous sommes 18 enseignants (sur les 160 environ que compte la cité scolaire) à s’unir, sur la base de témoignages écrits, pour faire cesser ces pratiques honteuses. Les 2/3 sont non syndiqués, les syndiqués appartiennent à quatre syndicats différents, plus de 50% d’entre nous ne sommes pas des victimes directes du « management » utilisé à Le Quesnoy. Tracts, pétitions, demandes d’audience auprès du recteur, préavis de grève, grève sont les actions que nous menons alors.
Malgré cela et malgré l’enquête administrative menée du 11 au 21 mai, le rectorat reste muet et ne semble pas vouloir prendre rapidement de décision. Il a fallu que nous décidions de déposer un préavis de grève reconductible pour la rentrée, de porter plainte contre notre chef d’établissement et d’informer les médias pour que le rectorat nomme par délégation rectorale ce chef d’établissement à la cité scolaire de Fourmies.
Quels sont les enseignements que nous tirons de ce mouvement ?
Il est certain que l’intervention des sections académiques de nos syndicats respectifs auprès de notre administration (audiences auprès du recteur, saisine du ministre etc), ont renforcé l’efficacité de notre action collective.
Par ailleurs, notre auto organisation et notre engagement sans faille ont montré qu’une unité, malgré la pluralité des tendances syndicales, était possible.
Et surtout, que cette unité est la seule condition de réussite lors d’un tel combat. Elle est, en effet, indispensable pour impulser les luttes et organiser les résistances dans tous les établissements rencontrant ce type de problème.
Karine Pilarek