Communiqué de presse du 3 juillet 2005
Nous venons d’apprendre que le Lycée Picasso d’Avion ne compterait à la rentrée prochaine que 4 classes de seconde générale. Il y en avait 6 à la rentrée 2003, 5 à la rentrée 2004... Cette nouvelle modification de la structure du lycée qui augure d’une nouvelle baisse des moyens est à la fois catastrophique à court terme et inquiétante à long terme. Alors que les conseils d’enseignement se sont réunis en vue de la préparation de la rentrée 2005-2006, une telle décision, à la veille même des congés d’été, témoigne d’un mépris caractérisé pour le travail et l’investissement des personnels.
Il s’agit d’une mesure qui serait catastrophique puisque 120 élèves au moins seront inscrits en seconde à la rentrée, ce qui fera une moyenne de 30 élèves par classe. La plupart des élèves provenant de collèges classés ZEP, on sait qu’ils ont besoin de conditions de travail et de suivi optimales. Celles-ci seront impossibles à mettre en œuvre l’année prochaine, ce qui ne peut que défavoriser les élèves, mettre en péril leur réussite, empêcher les professeurs d’assurer un suivi et une orientation efficaces. Comment peut-on prétendre vouloir améliorer l’école et lutter contre l’échec scolaire en menant une telle politique ? Comment pourrions-nous accepter un tel cynisme alors que les citoyens ont exprimé clairement leur rejet de ces politiques de casse du service public, dans les urnes, il y a à peine un mois.
De surcroît, cette décision est inquiétante pour l’avenir même du lycée : des postes et des sections ont déjà été supprimés (5 cette année rien que sur le LEGT, 2 au LP), maintenant le nombre de classes prévu pour accueillir les élèves diminue, alors que le nombre d’élèves inscrits ne diminue pas sensiblement. Parallèlement, le Conseil Régional repousse sans cesse les travaux, prévus de longue date, qui permettraient de moderniser le lycée. Tout laisse à penser que l’existence même du lycée est en cause dans ces orientations. Or ce lycée permet de scolariser et de faire réussir des élèves qui, s’il n’existait pas, ne se dirigeraient sans doute pas vers les lycées avoisinants, trop lointains, et arrêteraient leurs études plus tôt, à l’heure où le diplôme reste le meilleur rempart contre le chômage. C’est donc ici aussi l’avenir des enfants d’Avion qui est en jeu.
Nous ne pouvons accepter cette décision ; nous exigeons qu’immédiatement les 5 classes de seconde soient rétablies, et à plus long terme que les moyens d’existence du lycée soient assurés. Nous mènerons toutes les actions nécessaires dans ce but, avant les vacances scolaires et par la grève dès la rentrée si le rectorat ne revient pas sur sa décision.
FCPE Lycée Picasso
SNES-FSU lycée Picasso