Le comité technique paritaire académique s’est tenu ce lundi 22 après le boycott de jeudi dernier. Le rectorat a présenté la répartition des 701 suppressions de l’académie, en essayant d’atténuer une réalité sans appel :
Au titre de la baisse démographique :
Collèges : - 140 (Nord – 82, Pas de Calais – 58)
LP : - 170
Lycées : - 142
Au titre de la suppression des décharges statutaires, alors que le projet de modifications statutaires n’est pas encore adopté : - 215 postes (185 pour les lycées, 30 pour les collèges). Le recteur a affirmé qu’une partie (non chiffrée) des suppressions serait financée par la disparition d’heures supplémentaires, soit une perte salariale de 1700 euros par an pour un enseignant. Mais le volume des heures consacrées aux décharges étant globalisé dans la dotation de chaque établissement, cela se traduira au final soit par des suppressions, soit par des compléments de service dans un autre établissement, donc une dégradation des conditions de travail et d’enseignement pour les professeurs comme pour les élèves.
La situation de l’EPS est particulièrement préoccupante : l’équivalent de 47 postes devrait être supprimé, le maintien du sport scolaire dans un grand nombre d’établissements est menacé.
En ce qui concerne les écoles primaires et maternelles, 22 postes disparaissent dans le Nord, 24 sont créés dans le Pas de Calais. L’accueil des 2 ans est fortement compromis.
Enfin, 24 postes seront supprimés chez les personnels administratifs.
Au total, un bilan catastrophique pour l’académie que ne compensent pas les 15 créations chez les infirmiers, les 2 postes d’assistants sociaux et le 0.5 poste de médecin de la prévention.
Pour le SNES et la FSU, ces annonces sont insupportables, le ministère refuse une fois de plus de prendre en compte la situation de l’académie. Le 8 février à l’appel de l’intersyndicale, les personnels de l’Education seront en grève non seulement pour les salaires et les recrutements, mais aussi pour exiger une dotation supplémentaire pour l’académie.
Les prochaines étapes sont donc les réunions des conseils d’administration des collèges et lycées qui devraient se tenir à partir du 15 février pour examiner les dotations et les conséquences pour l’établissement (créations, suppressions de classes et de postes). Le comité technique paritaire académique examinera la situation dans la semaine du 22 au 26 mars.