Vous êtes titulaire dans l’académie de Lille ? Vous avez dû recevoir mercredi 25 février un message (ou même plusieurs) via I Prof vous informant de votre projet mutation, ou plutôt de celui d’Hélène M. ou encore de Nathalie D, ou de Laurence N, même si vous n’avez pas participé au mouvement inter-académique ! 26 000 messages de ce genre ont été envoyés dans notre académie
Bonjour la confidentialité pour ces 3 enseignantes (peut-être plus, notre recensement n’est encore que partiel) !
Bonjour les frayeurs causées aux collègues actuellement en vacances et qui se posent des questions légitimes quand ils reçoivent un message officiel émanant du ministère
Le SNES-FSU avait demandé à ce que le projet de mouvement ne soit pas envoyé, comme la ministre elle-même l’a indiqué en début de mois. C’était en effet une initiative du gouvernement Sarkozy qui voulait « casser » le paritarisme et les syndicats. La DGRH a pourtant transmis le projet aux personnels concernés lundi 23/02 à 7 h du matin, 1er jour des vacances pour la zone B, provoquant de nombreuses réactions auxquelles il a fallu répondre que rien n’était encore fait (voir le calendrier des commissions).
Les élus commissaires paritaires ont besoin de temps pour travailler et rectifier les erreurs, oublis, pendant les 10 jours précédant la tenue des commissions (FPMN). Il y a en effet forcément des problèmes, puisque le logiciel a tourné alors que la date limite pour les demandes d’annulation ou de participation tardives n’était pas encore passée (ces demandes prennent en compte des changements de situation, mutation, décès, maladie, intervenus après décembre), sans compter le reste, toujours susceptible d’erreurs (réintégrations tardives, demandes simultanées, etc ...). Chaque changement opéré en FPMN aura des répercussions sur plusieurs résultats, par effet de chaîne.
Les mutations sont un moment important, attendu dans la carrière, et diffuser un projet susceptible d’être complétement remanié (ou des barres provisoires comme le fait un syndicat minoritaire en mal de notoriété) revient à jouer avec les nerfs des collègues et à vouloir mettre en cause le rôle des commissaires paritaires, pourtant indispensables pour assurer la transparence des opérations et l’application des mêmes règles pour tous et toutes.