Les CPE .... et bientôt les enseignants comme le réclame le SNPDEN-UNSA (syndicat majoritaire des personnels de direction) ?
La DOS nous a réunis ce jour, non pas pour étudier les moyens en poste de CPE pour la prochaine rentrée, non pas pour étudier l’outil qu’elle utilise pour cela, mais pour proposer de laisser dans le cadre de l’autonomie des chefs d’établissement la répartition des missions entre les CPE. Comment ? par le biais de la mutualisation des postes de CPE au sein des cités scolaires, en réaffectant tous les CPE sur le RNE du lycée !"
Cette proposition concernerait 107 postes sur les 769 que compte l’académie et impacterait plus largement le suivi des élèves tout en dégradant considérablement les conditions d’exercice des CPE et en remettant en cause leurs dispositions statutaires.
Si l’administration, pour calmer la colère des collègues, ne nous annonce aucun redéploiement cette année, et alors que nous avions obtenu une meilleure visibilité de l’affichage des postes (postes logés et postes en service partagé), cette mesure constituerait des redéploiements déguisés, par contournement des règles d’affectation. Pour les collègues déjà en poste qui refuseraient cet état de fait, des mesures de carte scolaire pourraient être envisagées, bloquant ainsi le mouvement.
Nous nous sommes très fermement opposés à ce projet qui a suscité une unité syndicale des représentants des personnels d’enseignement et d’éducation. (Action et démocratie, CFE-CGC,SE-UNSA, SGEN-CFDT, SNALC) Ce projet vise à confier au sein des cités scolaires l’affectation des personnels et des moyens au chef d’établissement. Il en résultera nécessairement des déplacements forcés, des CPE qui seront affectés sur un ensemble d’établissements rendant le suivi des élèves très difficile et non plus celui obtenu dans le cadre du mouvement intra académique.
Rappelons que la répartition des moyens de CPE relève de la compétence du Comité Technique Académique via un barème, que nous contestons mais qui a le mérite de traiter tous les établissements sur les mêmes critères. Cette mutualisation aurait pour conséquence un transfert de compétence en offrant la répartition des moyens aux chefs d’établissement, niant ainsi l’existence des instances paritaires et du dialogue social. De plus, cela génèrerait des inégalités sur l’ensemble du territoire puisque les établissements ne seront plus considérés de la même façon qu’ils soient en cité scolaire ou non.
Après avoir semé la zizanie et instauré la concurrence au sein des équipes d’enseignement dans le cadre de la réforme des collèges en misant sur l’autonomie, l’Administration fait de même au sein des équipes d’éducation en prévoyant de renvoyer au chef d’établissement la possibilité de gérer l’affectation voire la mise en oeuvre des missions des CPE.
Le SNPDEN-UNSA en a d’ailleurs profité pour réclamer la mutualisation des moyens des personnels enseignants !
La déclaration des CPE du SNES à afficher