La section académique de Lille tient à remercier tous les personnels qui ont accordé leur confiance aux listes présentées par le SNES et la FSU et en premier à tous les syndiqués qui ont participé à leur niveau à la campagne électorale pour voter et faire voter les collègues et ainsi renforcer la position du SNES.
Le SNES renforce sa majorité absolue pour l’ensemble du second degré. Majorité absolue renforcée chez les certifiés, chez les COPsy et DCIO et chez les Mi-Se. Une légère baisse mais toujours la majorité absolue chez les agrégés. Une majorité relative de 28 points chez les CPE et une perte, pour 11 voix, de la majorité relative chez les Pegc.
La participation a été globalement en baisse, exception faite des COPsy et DCIO. Ceci est inquiétant pour l’avenir mais n’est pas vraiment surprenant. En effet, depuis 3 ans ce gouvernement et cette majorité sont sourds à toutes les revendications et à toutes les formes d’expressions des personnels, que celles-ci soient syndicales ou politiques. Le paritarisme sort affaibli de cette période. Les collègues s’interrogent sur son utilité, à raison lorsque l’on doit constater que lors du dépouillement, ce vendredi 9 décembre, la recteur n’a pas trouvé un moment, entre 7h45 et 21h, pour venir voir ce qui se passait en salle des examens du rectorat ! C’est une première malheureusement significative. Il n’empêche que ce phénomène étant identifié, c’est à nous de faire le nécessaire pendant ce prochain mandat pour inverser cette tendance.
Si le SNES et la FSU progressent, il n’en est pas de même pour le SGEN qui recule, sauf chez les agrégés. Ceci était attendu, tant le positionnement de la CFDT lors des conflits, en particulier celui des retraites, a affaibli les luttes syndicales mais aussi en raison du soutien du SGEN à certains aspects de la loi Fillon. Ce recul lui fait perdre un siège chez les COPsy-DCIO. Recul aussi pour le SNALC et là c’est une surprise pour tous ceux qui pensaient qu’un vent réactionnaire soufflait chez les enseignants. Le SNALC et sa fédération ont été les seuls à voter pour l’apprentissage à 14 ans et certains média affirmaient que cette position était comprise et approuvée par les collègues, or en collège, c’est-à-dire chez les principaux intéressés, le SNALC ne fait que 9,05% des voix et régresse ! FO recule aussi et de manière importante par rapport à sa présence. Il est vraisemblable que le message brouillé de l’action dans l’unité mais jamais avec les autres sous les prétextes les plus divers a dû lasser les électeurs. Le SNCL, eh oui il existe, recule lui aussi et de façon spectaculaire passant de 5% à 4% dans les catégories où il se présente. Son avenir semble passé, les départs en retraite de ses militants devrait le confirmer.
Chez les organisations qui progressent, il y a le SNETAA. Ce n’est une surprise que pour ceux qui font du syndicalisme désincarné. La section académique du SNES a toujours expliqué que le départ du SNETAA serait une mauvaise chose pour la FSU car les personnels des LP étaient attachés à leur organisation syndicale. Notre analyse était juste mais elle ne doit pas nous faire renoncer à renforcer la FSU par tous les moyens. C’est pourquoi nous avons décidé d’aider et de soutenir fortement le SNUEP-FSU qui a vu son score passé de 2,9% à 5%. Bien sûr ceci n’est pas suffisant pour la FSU, 1re fédération de l’éducation, mais cela montre que nous devons continuer d’aider les militants du SNUEP à être au plus près des personnels des LP et de leurs revendications. Progrès aussi pour SUD éducation, mais loin des ambitions et des attentes de certains. Il est vrai qu’en étant dans l’incapacité de présenter de nouvelles listes, chez les CPE ou chez les profs d’EPS par exemple, cette organisation avait montré que son renforcement en militants et en syndiqués ne devait pas être celui que certains média lui prêtaient. Ce progrès inférieur à 1% sur le total est par contre significatif chez les COPsy-DCIO puisqu’il permet de prendre un siège au SGEN, mais à une voix près, sinon c’est nous qui prenions ce siège ! A noter que chez les CPE, SUD recule. Il paye, probablement, la campagne calomnieuse qu’il a menée ces derniers temps contre le SNES et ses militants. L’organisation qui, en proportion, a le plus progressé est le SE-UNSA. Là encore, certains peuvent être surpris mais il nous semble que deux raisons et une réalité peuvent être avancées. D’abord, il faut constater que le SE progresse en collège où il est la 2e force syndicale mais il régresse en lycée et en particulier chez les agrégés. Ensuite, le nombre de Pegc est resté très élevé et la diminution très sensible entre 1999 et 2002 s’est réduite de moitié. Bref, il reste des militants du SE dans les collèges et la distribution massive en début d’année d’un dossier de présentation de ce syndicat, tout en couleur avec la déclinaison de l’empire FEN, rappelait la vivacité persistante de cette organisation dans notre académie. Enfin, les collèges voient arriver massivement les néo-titulaires et depuis 3 ans principalement les néo-titulaires de notre académie, or à l’IUFM de Lille le SE est très présent, non seulement pour le 1er degré mais aussi pour le 2d degré. Il était prévisible que cette présence serait « récompensée ». Mais comme pour le SNCL, il nous revient de faire que cette présence s’amenuise avec les départs en retraite. En attendant, le SE-UNSA nous a pris un siège chez les certifiés grâce à une meilleure moyenne et ce pour 9 voix !
Pour le SNES, cette perte d’un siège, alors même que notre pourcentage augmente chez les certifiés, en effet nous passons de 50,10% à 51,45%, ne doit pas masquer le fait que ces résultats sont globalement positifs et que nous renforçons notre majorité, en valeur comme en écart avec la 2e organisation syndicale. Cette perte nous rappelle que la baisse de participation n’est jamais une bonne chose et que nous devrons tout faire dans 3 ans pour faire voter le plus grand nombre de collègues. L’échec de 2003 devait nous être fatal, tout comme la prise de position de la section académique pour le referendum sur le traité constitutionnel. Il n’en a rien été, le SNES sort renforcé et la syndicalisation est bonne. Elle peut être améliorée, ces élections professionnelles montrent que nombreux sont les collègues qui nous font confiance mais qui ne sont pas syndiqués. Nous devons relancer la campagne de syndicalisation et renforcer le SNES. Les collègues qui ne seraient pas encore à jour de leur cotisation ne doivent pas oublier de le faire avant le 31 décembre pour le reçu fiscal 2005, ou dès janvier pour ceux qui adhèrent en année civile.
Ce soutien massif des personnels au SNES et à la FSU doit être entendu par le ministre et par le gouvernement. Les revendications du SNES sont soutenues par la majorité de la profession. Que ce soit sur les retraites, sur la décentralisation, sur la loi Fillon, sur le budget ou les salaires, sur les suppressions d’emploi ou les remplacements à l’interne, les personnels rejètent la politique éducative, économique et sociale de ce gouvernement. La grève du 24 novembre dernier a rappelé le passif. Le résultat de ces élections doit permettre de relancer les actions les plus unitaires aussi bien à l’éducation nationale, que pour la fonction publique et l’interprofessionnel.
Bonnes fêtes de fin d’année à tous et bonne préparation des mobilisations à venir !