DECLARATION CTA 25 JUIN 2012 - FSU
La FSU prend acte de la création de 30 postes dans le 1er degré pour la rentrée prochaine dans l’académie de Lille. Le gouvernement reconnaît par là que la rentrée ne pouvait pas se faire dans les conditions désastreuses prévues par le gouvernement Fillon. Ce sont cependant des « mesurettes » d’urgence qui ne répondront pas aux besoins réels des établissements et des écoles.
Nous attendons que la priorité ministérielle se concrétise par un plan pluriannuel pour l’éducation avec en particulier des créations de postes à la hauteur des besoins, tant dans le 1er degré que dans le 2d degré et chez les personnels administratifs, sociaux et de santé.
En effet, que pèsent 30 créations de postes au regard des 399 suppressions dans le premier degré pour la prochaine rentrée ? Les besoins sont bien plus importants : nous les évaluons à 1752 postes pour l’académie de Lille uniquement pour le 1er degré.
Le second degré est quant à lui complètement oublié de ces mesures d’urgence, ce qui est inacceptable.
Concernant les annonces de décharge pour les stagiaires du second degré, nous souhaitons une information quant à la déclinaison qui sera faite pour les agrégés, les CPE, les professeurs d’EPS et les enseignants documentalistes. La décharge de 3 h est non seulement insuffisante, elle va même aggraver les situations des titulaires comme des stagiaires. Dans la plupart des cas, les décharges seront transformées en HSA alors que les dotations en heures sup sont déjà très importantes dans les établissements, supérieures à 10 % du volume des dotations et pèsent lourdement sur la constitution des services : pressions pour faire accepter plus de l’heure sup’ imposable statutairement, chantage aux dédoublements, … Comment ferez vous dans les établissements où le stagiaire sera le seul représentant de sa discipline ?
Par ailleurs cet allégement de service est un leurre : cela ne se traduira pas forcément par un emploi du temps allégé, on constate que les réformes en cours favorisent les emplois du temps « à trous » et le temps de présence dans les établissements sans qu’il y soit possible de travailler.
En outre, les nouveaux stagiaires devront valider au cours de leur année de stage le CLES et le C2i qui vont s’ajouter aux autres éléments de la formation : on se demande toujours pourquoi il serait obligatoire pour un professeur appartenant à une discipline non linguistique de maîtriser une langue à un haut niveau ! Les syndicats de la FSU demandent que l’obligation de posséder le CLES et le C2i soit levée, que les stagiaires soient affectés dans un premier temps sur des mi-temps pour des facilités de gestion, avant de revenir à la situation légale de 2008, à savoir un tiers-temps.
Nous avons aussi des demandes concernant la validation des stagiaires : malgré les problèmes de l’an dernier, le dispositif 2012 est reconduit à l’identique ! Ainsi, vous publierez vendredi 29 juin en fin d’après-midi la liste des titularisés, ceux qui ne seront pas validés devront procéder par déduction, car s’ils ne sont pas sur la liste, c’est qu’ils sont en renouvellement ou licenciés ! Seulement, il n’y aura personne au bout du fil pour les renseigner et comme l’an dernier, ceux qui sont en échec passeront un week-end, voire plus, dans l’incertitude ! Nous demandons qu’une information soit donnée à TOUS les stagiaires, c’est la moindre des responsabilités de l’Etat employeur. Nous demandons aussi qu’à l’avenir la validation ait lieu plus tôt dans l’année : avant 2008, il était possible de réunir début juin un jury pour évaluer des stagiaires qui faisaient 4 – 6 h, il faut désormais attendre fin juin pour juger de la valeur d’enseignants qui ont fait un temps plein. Avancer la réunion du jury de validation permettrait non seulement de diminuer le stress de nos jeunes collègues, cela n’aurait également que des avantages en termes de gestion : les postes pourraient être réattribués lors du mouvement intra.
Nous souhaitons également savoir comment seront nommés les stagiaires en renouvellement.
Concernant les moyens de l’académie pour le second degré, à ce jour, 26 certifiés et 1 agrégé sont susceptibles de doubler ou d’être ajournés définitifs, nous ignorons le nombre de PLP, pour 57 renouvellements ou prolongations prévus. Si ce chiffre de 57 n’était pas atteint, les postes seraient-ils attribués à des TZR ou le nombre de stagiaires lauréats 2012 serait-il augmenté d’autant ?
Les syndicats de la FSU protestent également contre les modifications qui interviennent dans l’implantation des postes CPE, sans que cela passe par le CTA ou même au CA, et que les collègues découvrent incidemment à l’occasion du mouvement intra : c’est le cas du LP de Grande Synthe qui perd un poste de CPE au profit d’un poste d’adjoint, alors que les missions de ces personnels sont différentes.
Enfin, nous allons conclure cette intervention par un cas particulier d’établissement pour lequel nous sommes presque gênés d’intervenir tant la situation est ridicule, mais l’entêtement du chef d’établissement nous oblige à interpeller les plus hautes autorités académiques avant d’en informer la presse si besoin était : il s’agit du collège d’Hucqueliers qui oblige les personnels à disposer d’une clé OTP avec code d’identification pour utiliser « sconet », prétextant qu’il s’agit d’une directive rectorale. 2 collègues ont perdu la clé et ne peuvent plus saisir leurs notes. Mme le Principal demande que les 2 enseignants s’acquittent d’un montant de 10,87 euros pour obtenir une nouvelle clé, ce qu’ils refusent. La seule solution qui leur est proposée est de venir après 17 h sur la session du principal pour rentrer leurs notes, alors qu’il s’agit de professeurs devant rechercher leurs enfants en bas âge à l’école. Nous ne comprenons pas cette obligation d’utiliser une clé OTP, l’impossibilité de fournir une nouvelle clé, ni l’obligation qui est faite à ces collègues de saisir informatiquement les notes, encore moins la menace de retrait sur salaire qui leur est faite. Nous vous remercions d’intervenir rapidement dans ce collège.