Cette Commission Paritaire se réunit à la veille d’une journée de grève unitaire des personnels de l’Education Nationale, en opposition aux nouveaux retraits massifs d’emplois décidés par le Gouvernement pour l’Académie de Lille et au mépris affiché à l’égard des fonctionnaires dans les négociations salariales. Si les choix de rigueur budgétaire du Gouvernement pour le service public d’Education ne changeaient pas, plus de 600 postes seraient repris cette année aux lycées, collèges et écoles de notre région, le second degré ayant perdu pour sa part plus de 1800 postes en 5 ans.
L’argument démographique avancé ne saurait résister à l’examen du sort qui est réservé au 1er degré : comment la croissance des effectifs estimée à 2367 élèves dans l’Académie pourrait-elle justifier la fermeture d’environ 150 classes ?
La rigueur des décisions ministérielles, au nom de l’équité entre régions, ignore manifestement la situation sociale d’une région dont tous les indicateurs, y compris sanitaires, sont au rouge.
Le projet de circulaire de rentrée atteste du peu d’importance que le Ministère accorde réellement au « Grand Débat » qu’il vient d’organiser et de son incapacité à écouter les personnels et les parents, qui s’étaient déjà massivement opposés à ses orientations lors du Mouvement du printemps dernier.
Les nouvelles directives sur le collège, la menace d’une éviction précoce plus ou moins déguisée, le sort réservé à certaines disciplines (technologie, enseignements artistiques, langues...) dans le projet de nouvelle grille de 3e confirment la régression visible au niveau budgétaire.
Une telle politique poursuit la dégradation des conditions de travail des enseignants, d’études des élèves, et réduit l’offre de formation. Elle ne correspond en rien à notre conception d’un service public de qualité. Elle aggrave d’ores et déjà les inégalités.
Les représentants des personnels à la CAPA des PEGC refusent cette logique de régression et exigent avec les personnels une dotation à la hauteur des besoins de notre Académie.
Concernant plus particulièrement le corps des PEGC, nous avons fort à craindre que les nombreuses suppressions d’emplois et la diminution des horaires n’aggravent encore la situation de nos collègues dans les établissements et les possibilités de reclassement pour les victimes de mesures de carte scolaire.
La baisse du contingent national en Classe Exceptionnelle, qui se traduit pour nous par une diminution de 18 places, va bloquer davantage l’évolution de fin de carrière de nombreux collègues, déjà lésés dans leur droit à la retraite par la politique gouvernementale.
Enfin, nous voulons une nouvelle fois dénoncer ici le retard pris par les Comités Médicaux dans le traitement des dossiers de collègues déjà en grande difficulté financière et psychologique, et demandons à M. le Recteur d’intervenir auprès des Préfets pour qu’ils prennent les mesures nécessaires à la résorption de ces retards.
Gérard ANSEL - Jean Luc FRANCHOMME - Serge HENOCQ - Gérard STAZICK
élus SNES-SNUIPP-SNEP