La fin de semaine dernière avait vu déjà quelques couacs : sujets non fournis pour les corrections des épreuves des élèves n’ayant pas passé les E3C, oraux des lycées à l’étranger mal organisés, etc.
L’épreuve d’ETLV en voie technologique pour les candidats libres avait aussi été perturbée par des problèmes de convocations non-reçues, car envoyées trop tard.
Mais, lundi 7 juin, débutaient les épreuves de section européenne. Enfin, c’est ce qui était prévu du moins : des convocations envoyées aux collègues la semaine dernière étaient erronées (collègues non habilités en DNL convoqués par exemple, ou collègues d’une autre discipline que celle de la convocation !), et les rectificatifs sont arrivés très tardivement sur les boîtes académiques (le samedi 5 juin pour beaucoup...) et n’ont pas été consultées par de nombreux collègues, comme de juste, puisque traditionnellement une convocation à un examen national est remise en main propre contre émargement au secrétariat de l’établissement. Difficile à faire un samedi soir, effectivement... Par ailleurs, le droit à la déconnexion nous protège des injonctions institutionnelles le soir et le week-end.
Les conséquences ont été chaotiques dans les lycées : des collègues ont réalisé à 8h en arrivant qu’ils n’étaient pas au bon endroit, et certains ont dû se déplacer à plus de 50 km pour faire passer les épreuves où ils étaient prévus, causant ainsi des soucis d’organisation, familiale notamment, pour les collègues ballotés en dernière minute à l’opposé de l’académie, et des retards importants dans la passation de l’épreuve provoquant un stress accru chez les candidats. Au moins ces derniers ont-ils pu passer leur épreuve : dans certains lycées, les collègues ne sont jamais arrivés, n’étant pas au courant qu’ils étaient convoqués, et l’épreuve a dû être reportée, au grand dam des candidats qui s’étaient déplacés pour rien !
Nous avons également toutes les raisons de nous inquiéter lorsque des collègues nous disent qu’ils n’ont pas reçu de convocation pour une réunion d’harmonisation ayant lieu mercredi ou pour des copies de centres étrangers à corriger dès aujourd’hui....
Le rectorat minimise, parlant de quelques soucis « seulement dans une quinzaine de lycées », mais le SNES-FSU de Lille ne souscrit pas à ce diagnostic : quand bien même ce chiffre serait exact, c’est déjà trop ! Combien de candidats et de collègues ont-ils subi ces manquements ?
Le SNES-FSU en appelle solennellement au rectorat pour s’expliquer sur ces graves dysfonctionnements, et remédier aux causes de ces problèmes afin que les autres épreuves puissent se dérouler avec toute la sérénité à laquelle ont droit les candidats et les collègues, déjà tous très éprouvés par cette année difficile !
Le SNES-FSU appelle aussi les collègues à se rassembler le mercredi 16 juin à 15h place de la République à Lille pour faire entendre leur colère face à cette maltraitance institutionnelle, et pour réclamer le retour à des épreuves nationales, terminales et anonymes dans le respect des professionnels et des usagers du service public d’éducation nationale.