Livret de compétences
Sourd aux arguments du Snes, le ministre Châtel a choisi, par voie de circulaire, de généraliser l’évaluation par compétences en classe de 3e, en vue de la session 2011 du DNB.
Face aux nombreux problèmes que pose la validation du socle commun via le Livret Personnel de Compétences (remise en cause des disciplines, accroissement des inégalités scolaires, contractualisation des moyens en fonction des « performances » des personnels et de l’établissement), le conseil syndical appelle les collègues à ne pas renseigner le LPC avant le conseil de classe du 3e trimestre, date à laquelle doit être attestée l’acquisition du socle et à valider tous les élèves à cette période. Cette attitude présente plusieurs avantages, comme celui de pouvoir continuer à informer sur la question les collègues et les parents d’élèves, ou encore et surtout d’éviter que certains chefs d’établissement instrumentalisent le LPC afin d’imposer des modalités de validation ou uniformiser les progressions. C’est aussi une façon de ne pas laisser les professeurs principaux en première ligne, et de décider collectivement et sur un pied d’égalité (pour les enseignants comme pour les élèves) de l’opportunité pédagogique de valider les compétences.
Dans tous les cas, il est indispensable que la position prise soit expliquée aux parents d’élèves, afin de les éclairer sur les problèmes posés par la validation par compétences, et notre opposition à la logique du socle commun.
Histoire des arts :
Un enseignement d’histoire des arts (HDA), intégré à plusieurs disciplines, doit servir d’appui à un oral pour tous les élèves de 3e. La note obtenue est affectée d’un coefficient 2, et prise en compte pour le contrôle continu du DNB.
Le conseil syndical continue à dénoncer une généralisation sans bilan, sans cadrage, et sans moyens, qui renvoie les modalités d’évaluation au local et continue à demander l’abandon de cette épreuve. Cela constitue un mépris du travail des personnels et les soumet souvent à une forte pression hiérarchique ; les conditions variables de l’évaluation, différentes selon les collèges, placent les élèves en situation d’inégalité devant l’examen. Le conseil syndical rappelle que chacun doit enseigner et évaluer selon ses qualifications disciplinaires.
Dans l’attente d’une circulaire de cadrage qui aurait déjà dû être publiée à la fin de l’année scolaire 2009-2011, la section académique considère que l’oral d’HDA, et la concertation qu’il implique, ne doit pas être organisé sur le temps de cours mais dans le cadre d’une ou plusieurs heures ou demi-journées banalisées par exemple. A défaut, il ne peut être question de bénévolat.
En tout état de cause, et sans de nouveaux textes, l’HDA ne doit pas faire l’objet d’une évaluation dans le cadre du bulletin trimestriel, qui minorerait les autres matières du contrôle continu, et s’ajouterait à l’évaluation terminale (coefficient 2). »
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