L’essentiel des interventions de la délégation FSU (SNES 62 et SNUIPP 62) a porté sur les points développés dans la déclaration liminaire (à lire en bas de l’article)
1) DGH et choix inacceptables de l’Inspection Académique
– Alors que les effectifs stagnent à un niveau élevé (-431 sur quelques 60 000 élèves), les collèges du 62 rendent 400 H au final.
– Toutes les dotations ont été sous-financées, car le seuil de 27.5 (appliqué même en RRS et ECLAIR, et à tous les niveaux) servant à calculer le nombre de classes attribuées n’intègrent pas toutes les heures dues aux élèves et aux classes (AP, IDD, ½ heures non-affectées).
– L’IA 62 continue à inciter au non-respect des textes sur les horaires-élèves.
Par exemple, l’IA 62 ne trouve pas anormal d’affecter des heures d’iDD 5-4e en 3e … Alors que c’est purement interdit par les textes réglementaires … Ce qu’il a dû reconnaître !
– Afin d’empêcher les représentants des personnels de mesurer les conséquences de ce sous-financement (relevé uniquement par la FSU), l’IA refuse à nouveau de nous transmettre les TRMD qui résulteront de chaque CA, et a décidé ne plus communiquer le nombre de divisions qu’il finance dans chaque collège. Sans doute pour masquer la hausse du nombre d’élèves par classe dans les collèges ordinaires, et masquer le non-respect des textes sur les heures réglementaires.
2) Education prioritaire, Segpa : laboratoires de l’Ecole du socle
– Les établissements où les collègues bénéficieront de la pondération 1,1 ne sont pas encore connus
– L’IA 62, rejoint par la délégation UNSA Education (le SGEN n’est jamais intervenu), a justifié « l’expérimentation » dans 2 collèges (Arras Péguy, Boulogne Langevin), du maintien dit « en surnombre » du Professeur des Ecoles spécialisé … Dont la classe de 6e Segpa est fermée par l’IA à la rentrée 2014.
Voulant faire d’une pierre deux mauvais coups, Recteur et IA des 2 départements entendent poursuivre leur plan de fermeture de Segpa, tout en dessinant les prémices de l’Ecole du Socle dans l’Académie : l’IA, soutenu par l’UNSA, mis en avant « l’expertise » des PE en matière de grande difficulté scolaire pour justifier leur intervention dans les classes de 6e ordinaires, vanter le cycle CM1-CM2-6Eme comme un « outil formidable » pour introduire réellement l’approche par compétences au collège, et atténuer enfin la terrible rupture que représenterait l’entrée au collège (sic) …
En CTSD, jamais l’orientation n’a été aussi claire en termes de remise en cause de l’unité du 2d degré, des missions et statuts des personnels (PLC comme PE d’ailleurs), et de la démocratisation du système : les collèges choisis relèvent de l’Education Prioritaire, et on n’envisage la grande difficulté scolaire qu’au terme du cycle, et non en amont.
En réalité, le Recteur veut avancer sur la question la primarisation du collège, alors que la question des statuts et des programmes est à l’ordre du jour au niveau national :
a. par l’introduction de « missions complémentaires », le Ministère pourrait imposer la participation aux réunions du conseil Ecole-collège, utilisé par les IEN pour tenter d’imposer l’intervention de PE en 6e.
b. Le nouveau Conseil Supérieur des Programmes pourrait proposer des programmes transversaux pluriannuels, taillés sur mesure pour permettre l’intervention de personnels polyvalents dans le 2d degré.
Cette primarisation est en fait un argument qui est d’ores-et-déjà utilisé pour justifier :
– la poursuite des fermetures de Segpa (les Ulis sont moins couteuses, même si elles n’ont pas la même vocation
– l’abandon de l’approche de la réussite des élèves via les effectifs réduits : l’attention au fameux « parcours » de chacun, conçu au collège comme le prolongement du 1er degré, doit suffire à « accompagner » l’élève fragile.
La déclaration liminaire lue par la FSU :