322 professeurs certifiés étaient stagiaires dans l’académie de Lille cette année 2008-2009.
Tout au long de l’année, ils ont été soumis à évaluation (visites, inspections, etc...) dans les classes qu’ils avaient en charge, ainsi qu’ à l’IUFM (analyse de pratiques, assiduité).
Le 3 juillet, le jury académique a rendu son verdict : 11,5 % des stagiaires IUFM certifiés sont recalés, dont 21 en renouvellement (redoublement) et 16 refusés définitifs (licenciés), 5 dès la première année ! Les années précédentes, une 2e chance était offerte avec d’autres classes, d’autres formateurs.
La « palme » revient cette année encore aux mathématiques avec 8 refus définitifs (dont 3 dès la première année) et 3 renouvellements, presque 21 % des effectifs, suivi de l’anglais (11 renouvellements, 17 %), 3 refus définitifs en histoire-géo (dont 1 la première année).
Pour certains refusés définitifs, y compris en première année, le jury n’a même pas jugé bon de les convoquer à l’entretien de « repêchage » afin d’avoir leur éclairage sur les pièces de leur dossier (classes difficiles, incompatibilité avec le maître de stage, etc...). Les refus de titularisation sont donc basés uniquement sur l’avis de l’administration, ces jeunes enseignants sont donc licenciés par leur employeur sans être entendus, sans possibilité de recours : où tolérerait-on ça ailleurs ?
Il y a même parfois contradiction entre le résultat final et l’avis donné en cours d’année : par exemple un stagiaire en renouvellement a eu très favorable à une visite intervenue en janvier, il était bien noté en mars par son chef d’établissement et refusé en juillet.
Quel message veut faire passer là le jury académique au moment où sont en discussion les nouvelles modalités de recrutement et de formation des enseignants, ainsi que les contenus des concours ?
Le SNES a demandé à être reçu par le Rectorat et il interviendra nationalement pour défendre les situations individuelles.