Date : vendredi 25 janvier 2002 au matin.
 Ordre du jour : « réflexion sur les nouvelles orientations du collège », mais en fait le courrier de notre principale mettait en avant « la mise en place des itinéraires de découverte » comme « progrès de la pédagogie individualisée et personnalisée » ; pas de concertation sur cet ordre du jour (même si je lui avais fait remarquer, dès décembre, qu’il fallait prendre en compte la totalité
de la réforme pour cela).
 Déroulement en 3 temps : présentation en séance plénière des I.D. (1heure au lieu de la 1/2 heure prévue, tant il y a eu de questions), puis conseil d’enseignement pour remplir une enquête disciplinaire qui aurait déjà dû l’être auparavant, enfin regroupement en 4 commissions sur chacun des domaines des I.D. où les collègues étaient déjà invités à « lancer » des sujets possibles d’I.D. dans chaque domaine, la principale nous ayant annoncé le « nombre d’heures » à combler dans chaque discipline pour remplir nos obligations de service afin de « préserver notre volume horaires et nos postes » (une collègue
syndiquée, appuyée par l’expérience passée d’autres collègues, lui a fait remarquer en vain que 18 heures étaient un maxima).

SENTIMENTS / REACTIONS DES COLLEGUES :
 Une discussion sur le « vide » parce que cette réforme du cycle central n’est pas assez définie.
Beaucoup de flou parce que la direction nous invitait à imaginer des I.D. sans information sur leur organisation (la direction nous a dit que ce n’était pas le moment) : on ne sait pas s’il y aura une plage horaire, nous n’avons pas eu de réponse sur la taille et la composition des groupes, la direction a réaffirmé le principe du choix des élèves mais nous a parlé de leur demander de mettre des I.D. par ordre préférentiel pour composer ces groupes quand je lui ai demandée comment concilier choix des élèves et équilibre des groupes.
 Ambiguïté du texte sur le latin toujours pas dissipée (or nous tenons à préserver cette option).
Une collègue syndiquée est intervenue pour affirmer que nous ne sommes pas a priori contre l’interdisciplinarité, mais qu’il faut s’en donner alors les moyens, ce qui n’est pas le cas (ex. : pas assez de temps de concertation), d’autant qu’on rabaisse le temps horaire de certaines disciplines (quand celles-ci n’étaient pas déjà aux horaires planchers) ; ainsi les collègues de maths ont soulevé le problème de la perte des besoins en 5e
 Je suis intervenu pour poser la question du C.D.I. : comment notre documentaliste pourra-t-elle affronter tous les I.D. s’ils ont lieu en même temps ? Comment bien utiliser alors le C.D.I. ?
 Ne risque-t-on pas de répéter les programmes entre le temps normal et les I.D. ? Cela renvoie à la question (non résolue véritablement) : les I.D. se feront-ils en groupe classe ou en groupe provenant de plusieurs classes ?
 On parle d’interdisciplinarité, or les 2 professeurs d’1 I.D. ne seraient pas ensemble devant le groupe, mais l’aurait 1 heure l’un, 1 heure l’autre dans la semaine (du moins, ce que la direction nous a dit) => régression par rapport aux travaux croisés expérimentés l’an dernier (où nos élèves, en groupe classe, avaient aimé nous voir à 2 parce que nous pouvions mieux nous occuper d’eux) => une collègue s’est demandé s’il ne fallait pas dans les 2 heures semaine d’I.D. prévues pour les élèves, nous en laisser une pour la concertation et nous permettre d’être à 2 devant les élèves pour l’autre heure.
 Combien d’I.D. par professeurs ? (ainsi, les 2 collègues de S.V.T., seraient incités à faire 3 I.D. pour remplir leur temps de service).
Surtout les collègues ont trouvé que, même si en parler était intéressant, ce déroulement de journée, était prématuré : nous faire penser déjà à des I.D. alors qu’il risque d’y avoir de nombreuses mutations ! (j’ajouterai : nous faire tous réfléchir aux I.D. et mettre toutes nos disciplines à contribution, alors qu’au final, cela ne concernera pas tout le monde !
 C’était ce qui c’était déjà passé lors de la réunion préalable aux travaux croisés en 2000).
 J’estime enfin l’aspect relationnel de notre métier était oublié dans cette demi-journée (chacun a des affinités de personnes et de goûts, qu’il faut respecter pour que l’interdisciplinarité soit efficace).

Bref, de la méfiance et des doutes (une collègue me disait être soulagée de savoir qu’il lui restait moins d’années scolaires à faire que d’années déjà faites ! une autre me disait avoir le sentiment que cette volonté d’interdisciplinarité n’était pas neuve, qu’elle réapparaissait régulièrement sous des noms et des formes différents et pas forcément de mieux en mieux).