30 mars 2020

Dossiers

CHSCT académique du jeudi 26 mars. La rectrice lucide et inquiète pour les personnels : il faut lever le pied pour tenir dans la durée.

L’instance ordinaire, d’abord programmée le mardi 24 mars avait été logiquement annulée.
À la place un échange avec la secrétaire de l’instance (FSU depuis les dernières élections) avait un temps été proposé. C’était sans compter sur le travail des membres FSU du CHSCT qui ont initié une demande intersyndicale de maintien de l’instance par vidéoconférence.

Au préalable, la FSU a envoyé une longue liste de questions sur les mesures sanitaires réellement mises en œuvre au profit des personnels accueillant les soignants, et les personnels encore sur site ; mais aussi sur les conséquences du travail en distanciel sur la santé et les conditions de travail des personnels de l’académie.

La déclaration de la FSU (à lire ICI) a reçu un écho très favorable pusique la rectrice s’est dit partager nos inquiétudes sur de nombreux points observés.

 Concernant l’équipement en EPI, les recommandations ministérielles sont appliquées en l’état : il n’y a donc aucun équipement (masques, gants) distribué dans les écoles et collèges recevant les enfants prioritaires. La FSU a rappelé la difficulté à faire appliquer les gestes barrières au public scolaire et l’indispensable nécessité de protéger pleinement les personnels… ce que ne peut que confirmer la rectrice sans produire de réponse plus rassurante.
C’est pourquoi la FSU – rejointe par l’intersyndicale- a exigé que les locaux soient désinfectés et que les personnels soient équipés d’EPI (masques, gants, gel hydro-alcoolique, accès à l’eau et au savon...) et a proposé de reconnaître les personnels sur site tombant malade du Covid-19 en accident de service. Sur ce dernier point par contre, le déni est encore de mise (contrairement à d’autres rectorats qui ont d’ores et déjà accepté les avis des membres des CHSCXT sur la reconnaissance systématique) La FSU reviendra sur ces questions lors du prochain CHSCT, dans une semaine.

 Concernant les risques liés au travail en distanciel, la rectrice a longuement insisté sur le travail exceptionnel fourni par l’ensemble des personnels malgré le cumul des tâches (domestiques, familiales, école à la maison pour les parents, etc). Elle a exclu les attitudes injonctives de cette situation : Oui il faut maintenir un lien avec nos élèves pour éviter la rupture scolaire, NON il ne faut pas faire comme d’habitude : maintenir les horaires, les évaluations etc. encore moins « s’user à la tâche » La santé des personnels est une priorité car l’après crise sera aussi difficiles pour tous les personnels de l’éducation.

La FSU fera remonter tous les dysfonctionnements et les situations qui dérogent aux principes de confinement, de protection de la santé ou de prévention des risques liés au travail à distance. Envoyez vos témoignages au Snes-FSU académique et à l’adresse suivante [email protected]