Bilan de cette CAPA et déclaration FSU
Repères pour l’académie
Promotions de 2010 : 126 pour l’académie
Campagne 2011 :
1593 promouvables ( 1359 pour le secondaire, 234 dans le supérieur.)
Parmi eux, 278 collègues sont au 11e échelon, dont 106 avec 4 ans et plus.
Avant CAPA : 156 avis « exceptionnel » dont 19 au 11e échelon avec 4 ans d’ancienneté. 11 avis insuffisants.
CAPA du 3 mai 2011 : un pouvoir sourd et brutal
La CAPA a été difficile dans un contexte de pénurie puisque les possibilités de promotions ont diminué. La situation était quasiment bloquée puisque la rectrice avait rempli les listes en mettant l’avis "exceptionnel" à un grand nombre de collègues n’ayant aucune chance d’être promus à la CAPN : 45% des avis "exceptionnel" ne sont pas au 11e échelon alors qu’elle pouvait selon les textes se limiter à 10%.
Le SNES-FSU a montré que cette attitude était catastrophique et a donc fait des propositions de rééquilibrage visant à augmenter le nombre des promus et à réparer les injustices manifestes. Nous l’avions obtenu partiellement l’an dernier pour une quinzaine de collègues qui avaient été finalement promus.
L’administration s’est montrée sourde et brutale. Figée sur ses positions, elle a maintenu tous les avis "exceptionnel" proposés avant la CAPA et refusé tout rééquilibrage entre disciplines ou à l’intérieur d’une même discipline entre collègues d’échelons différents. Sous prétexte de « refus de marchandage », ce choix exclut des agrégés qui risquent ainsi de partir à la retraite sans cette promotion, et cela sans profit pour les collègues proposés dont la carrière est moins avancée.
Seuls points positifs :
– Quand il y a un avis "très favorable" de l’IPR et "favorable" du chef d’établissement, l’administration a accepté de recontacter ce dernier pour éventuellement attribuer un avis" très favorable" au delà du quota.
– Nous avons obtenu que la rectrice accompagne la liste d’un courrier demandant l’examen attentif par la CAPN de la situation d’une douzaine de collègues bien notés mais privés de perspective de promotion en raison d’un passage aux 10e et 11e à l’ancienneté. Malheureusement, contrairement aux années précédentes, ce courrier ne sera pas accompagné d’un avis "exceptionnel" pour la majeure partie de ces collègues, ce qui en réduit considérablement la portée.
Même quand il n’y avait pas d’enjeu de promotion, l’administration s’est montrée intraitable en refusant de modifier des avis ou appréciations humiliantes pour des collègues malades ou en difficulté. Bref, cette conception rigide liée à un prétendu mérite, ne prend pas en compte la réalité des établissements.
Finalement, parmi les collègues proposés par le SNES-FSU, 5 collègues ont obtenu l’avis "exceptionnel". Nous avons aussi signalé tous les retards d’inspection pénalisant les promotions des collègues (soit environ un quart des agrégés dont l’inspection remonte à plus de 5 ans).
Encore une fois la politique du gouvernement qui prône le mérite, l’individualisation et l’autonomie des établissements montre son vrai visage : il s’agit bien de justifier les atteintes au pouvoir d’achat des personnels et de casser le service public.
Avec le SNES-FSU, réclamons une refonte totale des systèmes de promotions et d’avancement de la carrière qui permette à chacun une fin de carrière à l’échelon terminal de la hors classe actuelle.
Déclaration liminaire de la FSU
