19h48 : les commissaires paritaires du SNES-FSU sortent de la CAPA Hors Classe des certifiés sans avoir procédé au vote du tableau d’avancement, repoussé au mercredi 27 juin à 14h30.
Nos nombreuses interventions ont permis la révision de plusieurs situations :
levées d’opposition
levées d’avis A Consolider
améliorations de l’avis pour des enseignants en âge de partir en retraite.
Certaines organisations syndicales, FO pour ne pas les citer, ont pointé de manière aléatoire et arbitraire des situations incohérentes dans certaines disciplines – mais pas toutes – pour certains collègues – mais pas tous... dans le seul objectif de dénoncer le PPCR sans chercher à améliorer réellement la situation des promouvables.
Nos propositions, en revanche, avaient pour but de permettre à des collègues proches de la retraite d’accéder à la hors classe alors que sans modification, ils n’auraient jamais pu y prétendre et n’auraient donc pas eu l’opportunité de dérouler leur carrière sur deux grades (classe normale et hors classe), comme le prévoit le PPCR.
Ces propositions vont être étudiées par les services du rectorat et seront actées définitivement le 27 juin.
Les commissaires paritaires élus du SNES-FSU
Les résultats sont donc reportés au mercredi 27 juin
Déclaration liminaire du SNES-FSU
Mardi 19 juin 2018
Le barème que l’académie de Lille avait mis en place depuis quelques années permettait que la hors-classe devienne une perspective de fin de carrière pour tous, hormis les avis défavorables.
Nous nous félicitons que ce soit également l’objectif affiché du PPCR, puisque l’ancienneté - à terme - prime sur les avis mis par Madame le Recteur. Nous nous satisfaisons aussi de l’existence d’un barème national qui permet d’uniformiser les pratiques entre les académies, au profit des personnels.
Ainsi, ce nouveau barème hors-classe permet de promouvoir majoritairement les collègues au 11e échelon et, s’ils ne sont pas marqués d’une opposition, de promouvoir automatiquement ceux qui ont atteint 3 ans d’ancienneté dans ce 11e échelon. Cette année, 71% des promus sont au 11e échelon, 29% au 10e. Nous tendons donc vers un asséchement de promouvables dans le 11e échelon, ce qui laisse entrevoir une carrière en classe normale qui pourrait se terminer au 10e échelon pour la très grande majorité des collègues dans quelques années.
Le SNES-FSU a défendu les acquis du PPCR et il continuera de les défendre face à un gouvernement qui multiplie les annonces inquiétantes sur une possible suppression de celui-ci. Cependant, nous avons plusieurs critiques à émettre :
– D’abord, l’impossibilité pour nous, comme pour les certifiés concernés, de comprendre la cohérence de l’attribution des avis recteurs à partir des avis des évaluateurs primaires : 2 Satisfaisants peuvent donner un Satisfaisant comme un Très Satisfaisant, voire un Excellent. L’inverse peut être vrai aussi. Quel message vont recevoir les personnels ainsi évalués ?
– Ensuite, nous dénonçons les quotas imposés aux évaluateurs primaires et aux recteurs, qui, couplés au gel des avis créent des situations totalement injustes et absurdes pour de nombreux collègues. Nous demandons d’ailleurs que les avis Recteur « A Consolider » soient transformés en avis « Satisfaisant » qui eux, ne sont pas contingentés. Cela concerne 111 collègues dont 58 ont au moins un avis « Satisfaisant » de la part des évaluateurs primaires.
Si, au SNES-FSU, nous savons que l’avis n’entravera pas leur passage à la hors-classe, cela peut les ralentir, non pas en raison de leur valeur professionnelle, mais de quotas liés à leur établissement et à leur discipline. Là encore, quel message est envoyé aux personnels, dont certains pensent que le gel des avis va les priver définitivement de la hors-classe, encouragés en cela par la propagande erronée de certains de nos partenaires syndicaux ?
De plus, les non-promus de cette année se trouveront en concurrence, à partir de l’an prochain, avec des 9+2 qui auront bénéficié d’un rendez-vous de carrière, donc d’une appréciation plus récente de leurs pratiques professionnelles. Pour le SNES-FSU, il faut sortir par le haut de ce dispositif devenu absurde et décider une bonne fois pour toutes que la hors-classe soit attribuée à l’ancienneté d’échelon. Dans l’immédiat, nous demandons la révision de la règle « gelant » l’appréciation attribuée cette année aux promouvables.
– Enfin, dans ce nouveau barème, l’administration peut priver de promotion des collègues en maintenant les oppositions de la part du Recteur. Même si cela ne concerne pour l’instant que 35 certifiés sur près de 3000 promouvables, nous l’avons toujours dit, c’est une hypocrisie de mettre des oppositions sans rien proposer d’autre aux collègues qu’une fin de non-recevoir à la hors-classe. Quelle faute terrible ont pu commettre ces collègues pour que l’administration décide de les punir de la sorte depuis plusieurs années voire à vie ?
Au-delà de ces critiques, nous espérons que nos propositions de modification d’avis pour les collègues les plus âgés seront retenues afin qu’ils puissent accéder à la hors classe avant leur départ à la retraite. Nous souhaitons remercier les services du DPE pour leur disponibilité et la mise à disposition des documents dans des délais qui nous permettent de travailler sereinement, même si, pour vous comme pour nous, le rythme est extrêmement soutenu ces derniers temps. C’est le prix à payer pour l’existence d’un paritarisme efficace, nécessaire et indispensable, paritarisme dans lequel nous sommes engagés au quotidien, pour la défense des personnels, de l’Éducation Nationale et des services publics.