Des places à libérer si le vivier de bac pro est asséché ! Dès maintenant !
De 2018 à 2023, l’académie de Lille a été retenue pour l’expérimentation des quotas d’élèves de Bac pro en BTS. Nous avons déjà fait le bilan de cette expérimentation qui a eu des effets délétères pour la pérennité des BTS.
Si les élèves de bac pro doivent avoir leur place dans les BTS, celle-ci ne peut pas se faire au détriment des élèves de la voie technologique et générale, ce qui s’est fait pendant de nombreuses années.
Mais depuis 2020, en raison du subventionnement de l’apprentissage et du manque de main d’œuvre dans les entreprises, de nombreux élèves de bac pro ne poursuivent pas leurs études en BTS en voie scolaire.
Le SNES-FSU est intervenu à de nombreuses reprises pour demander que soient libérées le plus tôt possible les places réservées aux élèves de bac pro dans la procédure Parcoursup et ce avant la phase 2.
Cette année, le rectorat a répondu à nos attentes sur ce point. Si le vivier d’élèves de bac pro est asséché ( ce qui est le cas dans de nombreux BTS), à la demande de l’établissement, le rectorat transfère les places réservées aux bac pro vers les autres élèves issus du bac technologique et général.
Dès maintenant, interpelez vos directions d’établissement pour qu’elle fasse remonter au rectorat les demandes de transfert de places de bac pro.
Poursuite des BTS en licence pro ou BUT.
Le BUT, formation en 3 ans remplace le DUT, formation en 2 ans. Les conséquences de la création de ce diplôme a un impact sur la poursuite des élèves de BTS en licence. En effet, de nombreuses universités ont supprimé la licence professionnelle pour l’intégrer dans le BUT.
Pour les élèves qui veulent poursuivre leur étude, la 3e année de BUT n’est plus automatique, loin s‘en faut.
Si l’étude du dossier de l’étudiant de BTS est nécessaire pour l’accès à la L3 du BUT, il n’est pas acceptable que certains IUT décident d’affecter en 2e année de BUT, tous les étudiants de BTS.
Le SNES-FSU et la FSU sont intervenus en ce sens au CAEN du supérieur du jeudi 6 juin 2024.
La rectrice a estimé que le BTS était toujours un diplôme de niveau bac+2 et qu’il n’était pas acceptable que ce diplôme ne soit pas reconnu par les universités.
Mais sous le prétexte d’autonomie des universités, elle ne s’est pas engagée à intervenir auprès de celles-ci.
Vous trouverez ci-dessous la déclaration FSU au CAEN du supérieur ( conseil académique de l’Éducation nationale) du jeudi 6 juin 2024 où sont représentés les organisations syndicales du 2d degré et du supérieur, les étudiants, les parents d’élèves, les élus des collectivités et les autorités académiques.