Ahurissant ! La justice est la même pour tous, mais le rectorat de Lille s’arroge le pouvoir de bafouer la loi.
Une collègue TZR de lettres, appuyée par le SNES, avait attaqué, devant le tribunal administratif, la décision du rectorat en contestant une affectation sur poste de documentaliste (Rappel des faits)
Si le tribunal a donné raison à la collègue et condamné le rectorat, ce dernier n’en n’a pas moins continué à affecter des collègues dans les mêmes conditions.
A l’ouverture des opérations du mouvement, le SNES, dans sa déclaration, a exigé le respect du droit.
La réponse de la secrétaire générale est éloquente : « nous n’avons pas voulu faire appel, mais nous aurions pu ! En outre, le tribunal ne juge que des cas particuliers : le cas particulier a été revu, mais cela n’engage à rien pour les autres. »
Le SNES a réagi fermement et ajouté qu’il ne fallait pas s’étonner de la méfiance grandissante des collègues à l’égard du rectorat.
Pour le SNES, il s’agit d’abord d’un refus de respecter le droit, d’autant plus inadmissible que le rectorat, ne cesse, à chaque cas signalé, de renvoyer au tribunal. Mais c’est aussi le signe d’une administration aux abois qui ne sait plus comment faire face à la dégradation de l’emploi (804 suppressions de postes sans compter les postes qui
restent vacants).
Le pouvoir met en place une situation explosive, qui permettra de justifier la mise en oeuvre de contre-réformes dévastatrices. Outre les TZR et la question du remplacement, signalons encore la carte scolaire, la mise en oeuvre du baccalauréat professionnel en trois ans et bien sûr les suppressions massives des postes.
L’année qui s’achève a été difficile et la rentrée s’annonce offensive ; il nous faudra être prêts à réagir vite et fort, très rapidement. Une raison de plus pour que nous profitions pleinement des vacances.