Après la grève académique et la manifestation du 20 janvier, l’intersyndicale de l’Education de l’académie de Lille (FSU, CGT, SGEN-CFDT, UNSA, SUD, EIL, FAEN, CNT,) souscrit à l’appel à une journée nationale d’action pour la défense et la l’amélioration d’un service public de qualité pour tous et partout lancé par l’intersyndicale de la Fonction publique.
Elle appelle donc les personnels de l’éducation et de la recherche à faire grève et à manifester le
Jeudi 2 février 14h30 - Boulevard Kennedy à Lille
POUR LES SALAIRES ET LE POUVOIR D’ACHAT, POUR L’EMPLOI, CONTRE LES SUPPRESSIONS DE POSTES, CONTRE LA PRECARITE ET POUR LA DEFENSE DU SERVICE PUBLIC D’EDUCATION.
Dans notre académie, cet appel prend toute sa signification après les décisions ministérielles de suppressions de postes (- 636 postes, soit 30 % du total dans le secondaire ; - 31 d’emplois administratifs. Quant aux créations de postes, elles sont très en-deçà des besoins criants des établissements : 8 postes pour 1000 élèves supplémentaires dans le premier degré, 10 postes d’infirmières scolaires. Aucune annonce sur les assistants sociaux, le personnel de la vie scolaire.), les annonces sur l’éducation prioritaire (des moyens réduits pour la totalité des collèges aujourd’hui classés en REP) et au plan national la baisse dramatique des recrutements (moins 15% pour les concours internes et externes dans le premier degré, de 30% à 50% de baisse des postes aux concours du second degré, ce qui se traduira par un déficit de 7 000 enseignants, CPE et COP à la rentrée 2007) qui entraîneront à court terme de nouvelles dégradations de l’emploi et des conditions de travail.
Dans le supérieur, la suppression annoncée de l’Ecole doctorale de la jeune Université du Littoral préfigure la politique aberrante de l’université à deux vitesses : des petits établissements « périphériques » sans activité de recherche ne délivrant que des licences, et des « pôles d’excellence » regroupant les laboratoires et délivrant les doctorats
L’intersyndicale invite les personnels à s’inscrire dès le 2 février dans un calendrier de lutte :
– se réunir en AG pour préparer l’action et faire le point sur la situation des établissements, et des bassins, rédiger des cahiers de revendications et débattre des suites de l’action.
– relayer auprès de l’opinion l’appel lancé par l’intersyndicale le 20, en le diffusant auprès des parents et en prenant contact avec les élus de la circonscription.
– décider des moyens les plus appropriés pour obtenir le maintien ou les créations des postes nécessaires dans les écoles ou les établissements. Des préavis de grève sont à déposer en cas de décisions locales.
– participer et organiser les actions décidées par l’intersyndicale.
Notre objectif reste le retrait des suppressions de postes, les créations nécessaires dans le premier degré et chez les administratifs, pour résorber la précarité et donner au service public d’éducation les moyens de faire réussir tous les jeunes.
Des fonctionnaires plus nombreux, mieux formés et mieux payés, sont autant d’atouts pour le développement de notre région et du pays.
Le gouvernement multiplie les attaques pour remettre en cause les acquis des salariés, institutionnaliser la précarité et l’individualisme au nom de la précarité. Le dernier exemple est la tentative d’instituer le »Contrat Première Embauche » qui condamne les jeunes à l’instabilité professionnelle durant des années : seules des actions massives et résolues le feront reculer !